Protocole de diagnostic du cancer du sein

Protocole de diagnostic du cancer du sein

- janvier 24, 2018
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Le cancer le plus fréquent chez les femmes est celui du sein. En France, plus de 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués par an dont 75% après 50 ans. Le cancer du sein est la principale cause de décès par cancer chez les femmes avec près de 12 000 décès par an. Le pronostic est d’autant plus favorable que son dépistage est précoce. Les initiatives visant à encourager les femmes à participer au dépistage organisé ont permis d’atteindre un taux de survie à 10 ans de 85%.

 

Premiers examens du dépistage

– Antécédents de santé : basé sur un bilan des symptômes de diagnostic d’un cancer du sein, des facteurs de risque et des anciens problèmes médicaux du patient ou dans sa famille.

– Examen physique : recherche, notamment par une palpation des seins et des aisselles, des signes de la maladie tels des masses ou des changements au niveau des mamelons ou de la peau.

– Mammographie de dépistage : cet examen radiologique permet de détecter un cancer du sein en l’absence de signes détectables lors d’un examen physique. En effet, il permet de déceler des petites masses, anomalies mammaires ou évolutions qui échapperaient à la palpation. Les femmes entre 50 et 74 ans sont incitées à réaliser cette mammographie contrôlée par 2 radiologues, et éventuellement suivie par une échographie et ce, tous les 2 ans.

 

Examens complémentaires principaux de dépistage

En cas de résultats anormaux ou de doutes, le protocole prévoit des examens complémentaires à réaliser sans délais.

– La mammographie diagnostique est une radiographie à faibles doses de radiations qui vise à déterminer la nature d’une lésion déjà existante.

– L’échographie mammaire réalisée par un radiologue fournit des images de l’intérieur du sein permettant d’analyser une anomalie détectée à la mammographie ou d’améliorer sa qualité.

– La biopsie mammaire consiste à prélever des tissus afin d’y examiner l’éventuelle présence de cellules cancéreuses.

Elle doit etre systématiquement proposée si la mammographie révèle une image suspecte.

En effet, il n’est plus concevable en 2018 d’opérer une patiente sans qu’une biopsie ait été faite.

De plus, elle apporte d’importantes informations qui permettront d’orienter le choix des traitements.

– Un bilan sanguin avec dosages des marqueurs tumoraux et analyses biochimiques peut orienter vers un diagnostic de cancer en complément d’autres analyses. En effet, des anomalies de ses résultats peuvent notamment résulter d’une réaction à un cancer du sein ou à d’éventuelles métastases.

– La radiographie des poumons peut etre proposée si un diagnostic de cancer est posé.

– La scintigraphie osseuse permet d’évaluer l’apparition de possibles métastases osseuses. Elle utilise des matières radioactives se fixant sur les os pour en fournir des images informatiques.

Cet examen est notamment prescrit en cas de grosse tumeur, de détection de ganglions lymphatiques dans les aisselles ou de douleurs osseuses.

 

Autres examens complémentaires de dépistage

D’autres vérifications peuvent être entreprises, notamment pour lever certains doutes.

 

– La scintimammographie est rarement utilisée, et seulement pour compléter une échographie ou une mammographie, notamment si celles-ci laissent suspecter la présence de plusieurs tumeurs. Elle permet aussi de vérifier le contenu cancéreux des ganglions de l’aisselle.

Son fonctionnement est basé sur le fait que les cellules cancéreuses attirent plus de substance radioactive (radio-isotope) que les normales, car leur développement plus rapide conduit ce produit à y être plus concentré.

– L’IRM fournit des images reproduisant les organes avec une grande précision. On l’utilise souvent en complément de la mammographie ou de l’échographie mammaire, notamment en cas de doute sur la malignité d’une anomalie chez des femmes à hauts risques ou suite aux examens de première intention, ou pour guider une biopsie.

– Le PET Scan est utilisé en complément de l’IRM pour détecter une tumeur maligne ou des métastases, ainsi que pour en évaluer le stade et les évolutions. Il utilise un produit peu radioactif qui une fois injecté se fixe sur les tumeurs pour leur permettre d’être identifiables à l’examen.

 

Quelques éléments bibliographiques

https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2010-02/ald_30_gm_ksein_vd.pdf

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Diagnostic

https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-sein/Les-niveaux-de-risque

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Le-suivi

https://www.fondation-arc.org/cancers-sein-diagnostic

https://curie.fr/dossier-pedagogique/cancers-du-sein-toutes-les-infos

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Diagnostic/IRM

Publié par Dr. Eric Sebban
Le Docteur Eric Sebban est chirurgien gynécologue et cancérologue, spécialisé en chirurgie gynécologique, mammaire et cancérologique. [mt-bootstrap-button btn_text="Prendre rendez-vous en ligne avec le Docteur Eric Sebban" btn_url="https://goo.gl/pbV14U" btn_size="btn btn-medium" align="text-left" color="#3498db" border_color="#555555" animation="bounce"]