Le cancer de l’endomètre est un cancer de la muqueuse tapissant la cavité utérine.
Il s’agit du cancer gynécologique le plus fréquent en France.
A la différence du cancer du col de l’utérus, le cancer de l’endomètre n’est pas lié à un virus, mais à un dérèglement hormonal. Il survient principalement après la ménopause.
L’âge moyen des patientes au moment du diagnostic est de 68 ans.
Les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre sont :
- L’obésité ;
- Le diabète ;
- L’antécédent de traitement par Tamoxifène ;
- Syndrome HNPCC/Lynch (maladie héréditaire).
Concernant les facteurs protecteurs, la prise de la pilule contraceptive (oestro-progestatifs) pendant plusieurs années diminuerait par deux la fréquence de survenue du cancer de l’endomètre.
Quels sont les symptômes évocateurs du cancer de l’endomètre ?
Les principaux symptômes devant faire évoquer un cancer de l’endomètre sont, par ordre de fréquence :
- Saignements extériorisés par le vagin, en dehors des périodes de règles, spontanées et d’abondance moyenne (appelés métrorragies)
- Pertes blanchâtres (appelées leucorrhées)
- Infections urinaires (cystites) ou gynécologiques (paramètrites) douloureuses et résistantes aux traitements habituels.
Tout saignement utérin après la survenue de la ménopause doit faire consulter un gynécologue à la recherche d’un cancer de l’endomètre.
Existe-t-il un dépistage systématique du cancer de l’endomètre ?
Non, à la différence du cancer du col de l’utérus, il n’existe pas de dépistage systématique pour le cancer de l’endomètre.
Cependant tout symptôme évocateur (cf. liste ci-dessus) doit faire consulter un gynécologue/cancérologue afin d’effectuer des examens complémentaires.
Comment est établi le diagnostic du cancer de l’endomètre ?
Après un interrogatoire et un examen clinique exhaustifs effectués par le gynécologue, une échographie pelvienne, sus-pubienne et endovaginale sera réalisée à la recherche d’un épaississement de la muqueuse utérine.
Seule la réalisation de biopsies endométriales avec examen anatomopathologique des prélèvements permet de confirmer le diagnostic.
Celui-ci permettra de conclure sur : le type histologique et le stade d’évolution locale (classification FIGO).
Les biopsies sont le plus souvent réalisées au cabinet de gynécologie.
En cas de diagnostic confirmé : l’IRM pelvienne
Une IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) sera systématiquement réalisée en cas de biopsies positives. Cet examen de radiologie non invasif permet de faire le bilan d’extension de la maladie, localement (rectum, vagin) et à distance (métastases).
Les traitements du cancer de l’utérus ?
La prise en charge thérapeutique sera définie, en accord avec la patiente et en lien avec le médecin traitant sur la base de l’avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
Le traitement pourra faire appel à la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et/ou l’hormonothérapie selon une évaluation personnalisée.
BIBLIOGRAPHIE :
- Guide HAS ALD30- Cancer de l’endomètre : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1021574/fr/ald-n-30-cancer-de-l-endometre
- Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français : http://www.cngof.fr/maladies/350-les-cancers-gynecologiques
- Rapport de recommandations 2010 sur le cancer l’endomètre par l’Institut national des Cancers : http://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Recommandations-et-outils-d-aide-a-la-pratique/Cancers-gynecologiques
Le Docteur Eric Sebban est chirurgien gynécologue et cancérologue, spécialisé en chirurgie gynécologique, mammaire et cancérologique.