diagnostic cancer col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui prend naissance dans la première couche de la muqueuse du col de l’utérus, l’épithélium. La muqueuse est le tissu qui recouvre le col de l’utérus, la zone étroite située à la base de l’utérus.
Le cancer du col de l’utérus est diagnostiqué chez environ 3 000 femmes en France chaque année. Il est le 12e cancer le plus diagnostiqué chez la femme. Les tumeurs du col de l’utérus découlent en grande majorité d’une infection à Papillomavirus humain (HPV). Cependant, d’autres cofacteurs de risque peuvent favoriser leur apparition.
Les symptômes du cancer du col de l’utérus
Les symptômes du cancer du col de l’utérus passent généralement inaperçus au début. Il est en effet possible que le cancer du col utérin reste asymptomatique pendant les premiers stades de la pathologie. Ils n’apparaissent que lorsque la tumeur a commencé à se développer et peuvent faire penser à d’autres pathologies telles que la fatigue, des pertes vaginales, des douleurs lors des rapports sexuels ou encore une perte d’appétit.
Les symptômes se développent habituellement lorsque la tumeur a commencé à se propager dans les tissus et organes avoisinants.
Les signes cliniques et symptômes principaux pouvant révéler la présence d’un cancer du col de l’utérus sont :
- des saignements vaginaux anormaux, notamment en dehors des règles, après la ménopause ou après des rapports sexuels ;
- des pertes vaginales inhabituelles, plus abondantes ou malodorantes ;
- des règles plus longues ou abondantes ;
- des saignements après un examen clinique ou une douche vaginale ;
- des douleurs pendant les rapports sexuels ;
- une difficulté à uriner ou à aller à la selle ;
- des fuites urinaires ou de selles par le vagin ;
- des douleurs pelviennes ou dans le bas du dos, qui peuvent irradier le long de la jambe ;
- un gonflement de la jambe ;
- une perte d’appétit ;
- une perte de poids ;
- un essoufflement ;
- expectorations sanguinolentes ;
- une douleur dans la région thoracique ;
- des douleurs osseuses ;
- une fatigue inhabituelle.
Ces symptômes ne sont pas spécifiques à la maladie et peuvent tout à fait résulter d’autres affections de santé. Pour connaître l’origine de ces signes cliniques inexpliqués, il est important d’en informer votre médecin afin de pousser les investigations.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus
Le dépistage du cancer du col de l’utérus s’effectue par le biais d’un frottis qui a pour but de détecter des lésions précancéreuses. Si des lésions sont découvertes, elles sont enlevées chirurgicalement lors d’une intervention appelée conisation.
Les cancers du col de l’utérus sont majoritairement provoqués par des virus de la famille des papillomavirus humains (HPV). Le HPV se transmet par voie sexuelle. Beaucoup de personnes sont touchées par un virus de la famille des HPV au cours de leur vie. Dans la grande majorité des cas, ce virus s’élimine naturellement de l’organisme. Toutefois, chez un petit pourcentage de personnes, les infections au HPV persistent et peuvent entraîner des lésions au niveau du col de l’utérus. Certaines de ces lésions peuvent évoluer vers une tumeur maligne ultérieurement.
Afin de réduire le risque de contracter un virus de la famille des HPV, et donc, diminuer le risque de développer un cancer du col de l’utérus, deux solutions existent :
- un test de dépistage pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans ;
- un vaccin contre les papillomavirus humains (HPV), vivement recommandé pour toutes les adolescentes, et pour tous les jeunes garçons depuis janvier 2021 de 11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans.
Un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus a été mis en place par les autorités sanitaires en 2018. Il concerne à peu près 17,8 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans. Ce programme de dépistage vise à diminuer le nombre de cancers du col de l’utérus et la mortalité imputable à cette pathologie. Il a aussi pour but de favoriser l’information et la qualité de suivi ou des soins des patientes.
Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus permet à toutes les femmes vivant en France d’accéder aux mêmes examens afin de repérer la maladie au plus tôt pour permettre une prise en charge rapide. On sait en effet que plus un cancer est diagnostiqué tôt, à un stade encore précoce, meilleures sont les chances de guérison sans rechute.
Le dépistage consiste à réaliser auprès d’un professionnel de santé (médecin généraliste, sage-femme, gynécologue) un frottis du col de l’utérus. La consultation avec le professionnel de santé est prise en charge par votre caisse d’Assurance maladie et votre complémentaire santé.
Chez les femmes âgées de 25 à 29 ans, le test est un examen cytologique visant à rechercher la présence de cellules anormales au niveau du col utérin. Les deux premiers frottis sont réalisés à 1 an d’intervalle, puis à 3 ans si les résultats ne présentent pas d’anomalie.
Chez les femmes âgées de 30 à 65 ans, le test vise à contrôler la présence éventuelle du virus HPV à haut risque (on parle de test HPV-HR). Le frottis HPV-HR est à réaliser 3 ans après le dernier frottis normal, puis tous les 5 ans jusqu’à 65 ans en l’absence d’anomalie.
Un courrier de rappel vous est adressé automatiquement pour vous rappeler les modalités de dépistage en fonction de votre âge et de vos précédents examens.