Traitement du cancer du col utérin chez la femme de moins de 40 ans

Traitement du cancer du col utérin chez la femme de moins de 40 ans

- novembre 3, 2024
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Le cancer du col de l’utérus ne touche pas que les femmes d’âge mûr. En réalité, les femmes autour de 40 ans sont les plus concernées, et souvent sans s’en rendre compte. Face à cette menace souvent silencieuse, le dépistage et les traitements actuels offrent de véritables solutions. Quels sont les risques ? Comment détecter la maladie au plus tôt ? Voici ce qu’il faut savoir pour se protéger.

Le cancer du col utérin en quelques chiffres

Les statistiques actuelles montrent que le cancer du col de l’utérus touche principalement les femmes dans la cinquantaine, mais il peut également se manifester plus tôt. Environ 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, et ce cancer représente près de 2 % des cancers féminins. Les jeunes femmes sont une minorité de cas, mais elles ne sont pas épargnées pour autant.

L’espérance de vie, lorsqu’il est détecté précocement, est de plus de 90 %. Le dépistage systématique à partir de 25 ans a permis de réduire considérablement le nombre de cas avancés. Les lésions précancéreuses, si elles sont identifiées, peuvent être prises en charge pour limiter l’évolution de la maladie. Par ailleurs, des campagnes de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) ont vu une forte baisse des infections HPV, un des principaux facteurs de risque de ce cancer.

Néanmoins, il est important de poursuivre ces efforts, notamment auprès des jeunes générations, car ce cancer peut être silencieux pendant des années avant de se manifester par des symptômes. L’information et la prévention du cancer du col utérin, en particulier par le dépistage et la vaccination, permettent de faire reculer cette pathologie dans toutes les tranches d’âge.

Les facteurs de risques du cancer du col utérin chez la femme de moins de 40 ans

Le cancer du col de l’utérus est principalement causé par une infection persistante à certains types de papillomavirus humains (HPV), surtout les HPV 16 et 18. Ces virus peuvent être transmis par contact sexuel, et même si l’infection HPV est fréquente, seule une fraction des cas peut évoluer vers un cancer.

Les jeunes femmes exposées à des facteurs de risque, tels qu’un début de vie sexuelle précoce, des partenaires multiples ou un tabagisme actif présentent un risque accru. Le tabagisme, en particulier, affaiblit le système immunitaire et rend plus difficile l’élimination des HPV. De plus, une immunodépression, qu’elle soit causée par une autre affection ou par des traitements médicaux, peut être également un facteur aggravant, car elle rend le corps plus vulnérable face aux infections virales persistantes.

Par ailleurs, le non-recours au dépistage reste un facteur déterminant. En effet, détecter les lésions précancéreuses par frottis permettent de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer. La vaccination contre le HPV permet de réduire significativement ce risque, en protégeant contre les types de virus les plus dangereux pour le col de l’utérus.

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Cancer du col de l’utérus : Le diagnostic

Un diagnostic de cancer du col de l’utérus repose d’abord sur le dépistage systématique par frottis, recommandé dès 25 ans, qui permet de repérer des cellules anormales susceptibles d’évoluer en lésions cancéreuses. Un frottis anormal ne signifie pas automatiquement la présence de cancer, mais il peut être un signe évocateur qui permet d’agir rapidement.

En cas de résultats anormaux, des examens complémentaires peuvent être proposés. Une colposcopie, qui permet d’examiner le col de l’utérus de manière approfondie, peut être suivie d’une biopsie afin de confirmer ou d’infirmer la présence de cellules cancéreuses. Il peut également être nécessaire d’évaluer l’extension de la maladie par des examens d’imagerie, tels que l’IRM, qui permet d’établir un bilan précis de la pathologie et d’orienter le choix du traitement.

Les jeunes femmes qui consultent souvent pour d’autres raisons gynécologiques peuvent ainsi bénéficier d’une détection précoce si un suivi régulier est assuré. En ce sens, le dépistage systématique permet de prendre en charge les lésions précancéreuses et d’éviter, dans bien des cas, l’apparition de ce cancer. Il est par ailleurs recommandé de surveiller les signes cliniques anormaux qui surviennent ou persistent, comme des saignements ou des douleurs pelviennes, notamment en dehors des règles.

Comment traiter le cancer du col de l’utérus chez la femme jeune ?

Le traitement du cancer du col de l’utérus chez les femmes jeunes est souvent adapté de façon à préserver la fertilité tout en tenant compte du stade de la maladie.

Pour les lésions précoces, plusieurs interventions conservatrices peuvent être envisagées. La conisation, par exemple, permet de retirer une partie ciblée du col de l’utérus en forme de cône afin d’éliminer les tissus anormaux. Des techniques plus ciblées, comme la vaporisation laser ou la cryothérapie, sont également utilisées pour détruire les cellules cancéreuses par la chaleur ou le froid, minimisant l’impact sur les tissus sains.

Dans les cas où le cancer a progressé, une approche plus invasive peut être nécessaire, comme une hystérectomie partielle ou totale. Cette intervention peut être adaptée pour limiter les effets sur la qualité de vie, en privilégiant des techniques moins invasives lorsque cela est possible.

Enfin, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent être associées pour cibler les cellules résiduelles et réduire le risque de récidive.

Publié par Dr. Eric Sebban
Le Docteur Eric Sebban est chirurgien gynécologue et cancérologue, spécialisé en chirurgie gynécologique, mammaire et cancérologique. [mt-bootstrap-button btn_text="Prendre rendez-vous en ligne avec le Docteur Eric Sebban" btn_url="https://goo.gl/pbV14U" btn_size="btn btn-medium" align="text-left" color="#3498db" border_color="#555555" animation="bounce"]