Prévention cancer du col de l’utérus :  le frottis de dépistage pour détecter la maladie

Prévention cancer du col de l’utérus : le frottis de dépistage pour détecter la maladie

Le cancer du col de l’utérus est une maladie grave qui peut affecter toutes les femmes. Le frottis de dépistage est un moyen simple et efficace de détecter cette pathologie au plus tôt pour mettre en place un traitement adapté rapidement.

 

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?

cancer du col de luterus depistage par frottis

Ce type de cancer prend naissance dans les cellules du col utérin, la partie inférieure de l’utérus qui s’ouvre sur le vagin.

 

Le cancer du col de l’utérus est souvent provoqué par une infection au papillomavirus humain (HPV), une famille de virus fréquents qui se transmet par contact sexuel. La plupart des personnes contractent une infection à HPV au cours de leur vie. Mais la grande majorité d’entre elles n’entraînent pas de cancer.

 

Le cancer du col de l’utérus peut s’accompagner de signes cliniques tels que des saignements vaginaux anormaux, des douleurs dans la région pelvienne, ou des pertes vaginales inhabituelles. Toutefois, ces symptômes ne sont pas systématiques et certaines femmes n’en expérimentent aucun.

 

Cancer du col de l’utérus : dépistage par frottis pour une détection précoce

Le frottis est un examen gynécologique qui consiste à prélever des cellules du col utérin pour les analyser en laboratoire d’anatomopathologie. Le frottis cervico-vaginal est recommandé à la grande majorité des femmes adultes tous les trois ans.

 

Cet examen est essentiel, car il permet de repérer les cellules anormales capables d’évoluer en cancer du col de l’utérus. Plus ces cellules sont détectées tôt, plus rapidement la prise en charge thérapeutique peut débuter et meilleures sont les chances de guérison.

 

La procédure du frottis cervico-vaginal est simple et rapide. Elle ne nécessite aucune anesthésie et dure quelques minutes, au cabinet du médecin, du gynécologue ou de la sage-femme. Le praticien insère un spéculum dans le vagin pour observer le col de l’utérus. Il prélève ensuite des cellules grâce à une petite spatule ou brosse.

 

Il est naturel de ressentir une petite gêne durant la geste, mais celui-ci ne doit pas être douloureux. Si vous ressentez des douleurs ou observez des saignements après le frottis, vous pouvez contacter votre médecin pour lui en faire part.

 

Le frottis doit être réalisé en dehors des règles. Il est recommandé d’éviter les rapports sexuels, les douches vaginales et l’utilisation de tampons hygiéniques dans les jours qui précèdent l’examen.

 

Cancer du col de l’utérus et frottis : comment interpréter les résultats de l’examen ?

frottis pour prevenir cancer du col de luterus

Les résultats du frottis sont généralement disponibles après un délai de quelques jours (7 à 14 jours). Ils sont envoyés au médecin prescripteur et à la patiente.

 

Si les résultats sont normaux, il n’y a rien à faire de particulier. Le prochain contrôle par frottis sera à prévoir trois ans après.

 

En revanche, si les résultats montrent des cellules anormales, votre médecin pourra vous recommander une surveillance plus rapprochée, des examens complémentaires, telle qu’une biopsie du col de l’utérus ou un traitement.

 

Il est important de noter que la présence de cellules anormales ne signifie pas nécessairement qu’elles vont se transformer en cancer, mais il est indispensable de mettre en place un suivi plus étroit pour contrôler leur évolution. Dans le cadre d’un frottis, plusieurs types de cellules anormales peuvent être trouvées. Les cellules précancéreuses sont des cellules ayant subi des modifications anormales, sans être encore cancéreuses. Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont transformées en cancer du col de l’utérus.

 

Si les résultats de votre frottis montrent des cellules précancéreuses ou cancéreuses, votre médecin devra pousser plus loin les investigations pour connaître les caractéristiques de la maladie de façon à choisir la prise en charge la plus adaptée à votre situation. Les différentes options thérapeutiques dépendent du type et du stade du cancer du col de l’utérus retrouvé.

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Frottis de dépistage du cancer de l’utérus : quand et à quel âge le réaliser  ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, tous les trois ans, après trois frottis normaux réalisés à un an d’intervalle. Il est proposé à toutes les femmes qui ont eu des rapports sexuels. Il peut débuter dès 20 ans chez les personnes qui ont commencé leur vie sexuelle à un âge précoce, selon les recommandations de votre médecin. Après la ménopause, il faut tout de même poursuivre les frottis de dépistage du cancer du col utérin, que vous preniez un traitement hormonal substitutif ou non. Chez les femmes qui ont subi une hystérectomie, le rythme de réalisation des frottis peut être espacé.

 

Dès 30 ans, la méthode d’analyse du frottis change et l’examen de l’aspect des cellules est remplacé par une recherche de la présence de papillomavirus. Si le test précédent est négatif, il est possible de ne réaliser un dépistage que tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.

 

Ce rythme de dépistage est très important, car les lésions précancéreuses du col utérin ne s’accompagnent généralement d’aucun signe clinique. Il est donc fondamental de se soumettre régulièrement à un contrôle pour s’assurer d’être protégée.

La prévention du risque de cancer du col de l’utérus

Le cancer du col utérin fait partie des tumeurs malignes dont il est possible de se protéger. Un dépistage régulier et un vaccin existent pour réduire les chances de contracter cette maladie (lire aussi notre article sur les facteurs et cofacteurs de risques de ce cancer). On rappelle que le cancer du col de l’utérus est encore dépisté chez près de 3 000 femmes chaque année en France, entraînant environ 1 000 décès.

 

Origine du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus à une origine bien déterminée : une infection qui persiste dans le vagin et le col utérin. Celle-ci est induite par un virus faisant partie de la famille des papillomavirus humains (HPV). Le HPV est contracté lors des rapports sexuels. Il existe de nombreuses souches de HPV. Certaines sont à l’origine d’affections bénignes de la peau type verrue. D’autres, en revanche, sont responsables de plus de 70 % des cancers du col de l’utérus diagnostiqués et de verrues génitales (condylomes). Ces souches sont les 16 et 18.

La plupart des femmes et des hommes sont touchés par une infection au HPV au cours de leur vie. Dans la grande majorité des cas, les papillomavirus sont éliminés du corps humain après plusieurs mois grâce au système immunitaire. L’infection peut totalement passer inaperçue puisqu’elle ne provoque pas systématiquement de symptômes. Toutefois, il arrive que dans certains cas, le virus persiste et s’installe durablement dans le corps humain. C’est dans ces cas de figure qu’il est dangereux. Il peut alors être responsable de condylomes, de lésions dysplasiques, et de lésions précancéreuses. Ce sont ces lésions précancéreuses qui sont capables de se transformer en cancer du col de l’utérus.

L’infection au HPV peut aussi être responsable d’autres formes de cancer, telles que le cancer de la vulve, le cancer du vagin, le cancer du pénis, ou encore le cancer de l’anus.

Le cancer du col utérin se développe doucement. On estime en effet que le HPV nécessite une dizaine d’années pour affecter les cellules saines du col de l’utérus. Ceci est plutôt une bonne nouvelle puisqu’il est possible de mettre en place et de faciliter le dépistage de cette maladie grâce aux frottis de dépistage cervico-utérins réguliers. Le port du préservatif pendant les rapports sexuels permet de se protéger d’une infection au HPV et d’autres infections sexuellement transmissibles. Par ailleurs, l’arrêt du tabac peut maximiser les chances de prévenir ce type de cancer chez les femmes touchées par le virus HPV.

 

Cancer du col de l’utérus : le frottis de dépistage

Depuis 2018, un dépistage systématique du cancer du col utérin est mis en place. Il permet de réaliser un contrôle régulier et diagnostic chez toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. Le frottis du col cervico-utérin sert à repérer les cellules anormales potentiellement présentes dans cette zone et susceptibles de donner naissance à une tumeur maligne.

Votre médecin généraliste ou votre gynécologue réalise cet examen directement au cabinet. Le prélèvement est ensuite envoyé en laboratoire d’analyses pour étude. Les médecins du laboratoire se concentrent sur la présence de cellules anormales, mais aussi sur la présence du virus HPV.

Pour réaliser ce dépistage régulièrement, il est conseillé de réaliser un frottis cervico-utérin tous les 3 ans, sauf indication contraire de votre médecin.

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Vaccination contre le HPV

Il existe depuis plusieurs années un vaccin disponible pour réduire les chances de contracter une infection à Papillomavirus Humain. D’abord réservé aux jeunes filles, il est depuis peu disponible aussi pour les jeunes hommes âgés de 11 à 14 ans, avec rattrapage vaccinal possible chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans. L’efficacité maximale du vaccin est à son apogée lorsqu’il est réalisé avant les premiers rapports sexuels.

Vaccin HPV prévention cancer du col utérin

La vaccination contre le HPV est efficace pour éviter l’apparition des lésions précancéreuses génitales. En France, on a recours à deux vaccins : le Gardasil 9 et le Cervarix. Toutefois, le Gardasil 9 est celui qui est le plus utilisé aujourd’hui, en raison de sa protection contre plus de types de HPV.

Chez les jeunes âgés de 11 à 14 ans, ils sont réalisés en 2 injections espacées de 6 mois. Chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans, il faudra réaliser 3 injections, espacées de 2 mois pour les premières doses, puis à 6 mois pour la troisième.

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Informations à retenir:

  • il est impossible de commencer avec un des vaccins et de terminer avec l’autre. Si une dose est réalisée avec le Gardasil, la suite doit obligatoirement être injectée avec le Gardasil.
  • Les femmes qui ont reçu le vaccin contre le HPV ne sont pas exemptes de frottis réguliers tous les trois ans.
  • En France, le recours à la vaccination contre le HPV est encore en deçà des attentes des autorités de santé. Pourtant, la vaccination est très efficace et a permis à de nombreux pays (comme l’Australie, l’Angleterre ou encore le Canada) de faire réduire considérablement les contaminations au Papillomavirus Humain.
La prévention du risque de cancer du col de l’utérus