La chimiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus

La chimiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus

La chimiothérapie fait partie des traitements possibles du cancer du col de l’utérus. Elle n’est pas systématique et son administration dépend de nombreux critères, comme des caractéristiques de la tumeur.

 

Chimio du cancer du col de l’utérus : généralités

La chimiothérapie est un traitement dit systémique : il agit sur l’ensemble du corps humain afin d’éliminer les cellules tumorales, peu importe leur localisation ou visualisation (certaines cellules cancéreuses ne sont pas retrouvées lors du diagnostic). Elle agit soit en détruisant directement les cellules cancéreuses, soit en les empêchant de se multiplier.

 

La chimiothérapie peut impacter l’ensemble de l’organisme et entraîner des effets secondaires, contrairement aux thérapies ciblées (qui peuvent aussi être proposées dans le cadre du cancer du col utérin).

 

Le traitement repose sur l’administration de médicaments de chimiothérapie qui peuvent être prescrits seuls, ou en association de deux ou trois. La chimiothérapie est délivrée par voie injectable en hôpital de jour ou par voie orale (comprimés).

 

Cancer du col de l’utérus : quand la chimiothérapie est-elle envisagée ?

cancer du col uterus chimiotherapie patiente

 

La décision de proposer une chimiothérapie repose sur de nombreux facteurs, comme le stade de la maladie.

 

Lorsque l’utilisation de la chimiothérapie est recommandée chez une patiente, elle est souvent associée à une radiothérapie externe et à une curiethérapie : on parle de radiochimiothérapie concomitante.

 

C’est notamment le cas :

  • en présence d’une tumeur de taille supérieure à 4 cm ou qui a franchi les limites du col utérin pour atteindre la cavité pelvienne. Le but est alors d’éliminer la tumeur dans sa totalité et les cellules tumorales qui ont envahi les zones proches ;
  • en présence d’une tumeur du col de l’utérus de taille inférieure à 4 cm, ne s’étant pas propagé en dehors de son siège initial. Elle est alors réalisée après la chirurgie et l’analyse de la pièce opératoire et des ganglions sentinelles. Le but est alors de diminuer le risque de rechute de la pathologie.

 

Il est aussi possible de proposer un traitement de chimio pour une tumeur métastatique. Elle est alors délivrée seule ou associée à une radiothérapie (externe) pour diminuer l’évolution tumorale, voire l’arrêter totalement.

 

Quel type de chimiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus ?

Le choix des médicaments de chimiothérapie est fait au cours d’une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) avec l’ensemble des spécialistes du cancer.

 

Habituellement, les médicaments de chimiothérapie utilisés pour traiter les tumeurs du col utérin sont à base de sels de platine (Cisplatine) avec possiblement des médicaments à base de fluoro-uracile (5FU).

 

En fonction de votre situation, un agent chimiothérapeutique peut être utilisé seul (on parle alors de monothérapie) ou associé à d’autres agents chimiothérapeutiques (on emploie alors le terme de polythérapie).

 

Le choix des médicaments à administrer, la posologie, le mode d’administration et le planning des cures de chimiothérapie varient d’une patiente à une autre et dépendent des caractéristiques de la maladie et de la tolérance à ce traitement. Un plan de traitement personnalisé est établi avant de commencer les cures en prenant en compte les nombreux critères personnels de chaque femme.

 

Traitements du cancer du col de l’utérus : déroulement de la chimiothérapie

 

chimiotherapie seance patiente

Avant de commencer les cures de chimiothérapie, votre médecin oncologue vous explique les modalités et les objectifs de ce type de traitement. Il vous parlera des différents effets secondaires possibles engendrés par la chimiothérapie du cancer du col de l’utérus, et les traitements et recommandations disponibles pour les prévenir, les minimiser ou les soigner.

 

Vous pouvez lui poser toutes les questions nécessaires avant de commencer votre traitement.

 

Selon votre situation et les caractéristiques de votre maladie, l’équipe médicale va établir un calendrier de traitement avec les dates et lieux des différents rendez-vous des cures, ainsi que le nom des agents chimiothérapeutiques retenus.

 

La durée totale d’une chimiothérapie varie d’une patiente à l’autre. Le rythme des rendez-vous peut se présenter comme ceci :

  • une cure par semaine durant 5 semaines (en cas de radiochimiothérapie concomitante) ;
  • tous les jours durant une période déterminée ;
  • une alternance de cures et de périodes de repos (période fractionnée).

 

Avant chaque nouvelle cure de chimiothérapie, un contrôle de votre état de santé avec un examen clinique et un bilan sanguin est réalisé afin de s’assurer de la faisabilité du traitement. En présence d’une anomalie, il est possible de décaler la cure ou de la modifier.

 

Le plus souvent, les cures de chimiothérapie sont réalisées au service ambulatoire (ou hôpital de jour) de votre établissement de soin, par perfusion intraveineuse. La pose d’une chambre implantable (cathéter ou Port-à-Cath) peut être nécessaire avant de commencer le traitement. Les modalités de ce geste vous seront alors expliquées au cours d’une consultation avec votre oncologue médical.

 

Régulièrement, des consultations auprès de votre spécialiste sont organisées pour évaluer les effets de la chimiothérapie ainsi que la manière dont vous supportez les agents chimiothérapeutiques. Ces rendez-vous sont pour vous l’occasion de lui faire part de l’apparition de symptômes inhabituels qui peuvent faire suite aux différentes cures de chimiothérapie. Bien souvent, des solutions existent pour limiter ces effets et mieux tolérer les traitements.

 

 

 

 

Les traitements du cancer du col de l’utérus de stade 2

Face à un  cancer du col de l’utérus de stade 2, plusieurs options thérapeutiques sont possibles. Le plan de traitement est adapté à chaque patiente en fonction de nombreux critères, comme les caractéristiques de la tumeur, l’état de santé général de la personne touchée, son âge ou encore ses antécédents. Les différents traitement d’un cancer du col de l’utérus sont discutés au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire avec l’ensemble des spécialistes du cancer, comme l’oncologue, le chirurgien gynécologue le radiothérapeute, l’anatomopathologiste, etc. Ils peuvent inclure de la chimiothérapie, de la radiothérapie externe, de la chirurgie, ou des essais cliniques.

 

Qu’est-ce qu’un cancer du col de l’utérus de stade 2 ?

Un cancer du col de l’utérus de stade 2 désigne une pathologie de stade précoce ou localement avancé selon ses caractéristiques retrouvées en analyses d’anatomopathologie. Le stade 2A est précoce, alors que le stade 2B est localement avancé. L’identification du stade du cancer est primordial pour connaître la localisation exacte de la tumeur et son degré de propagation et choisir le plan de traitement le plus adapté.

 

Cancer du col de l’utérus de stade 2A

Au stade 2A, la tumeur du col de l’utérus s’est propagée au-delà du col utérin et de l’utérus, sans pour autant avoir envahi la partie inférieure du vagin ou les parois du bassin. Les paramètres (tissus voisins de l’utérus et du col de l’utérus) ne sont pas touchés.

 

Au stade 2A1, la tumeur fait moins de 4 cm (côté le plus large).

Au stade 2A2, le côté le plus large de la tumeur mesure plus de 4 cm.

 

Cancer du col d’e l’utérus de stade 2B

Le stade 2B désigne une maladie qui s’est propagée en dehors du col utérin et de l’utérus pour envahir les tissus voisins, mais sans extension à la partie inférieure du vagin ou aux parois du bassin.

 

Chirurgie du cancer du col de l’utérus de stade 2

traitement chirurgie cancer col de luterus de stade 2

 

La chirurgie est généralement le premier traitement du cancer de l’utérus de stade 2. Le type d’opération dépend de nombreux critères, incluant l’âge de la patiente, le stade de la pathologie, et le désir ultérieur de grossesse.

 

L’hystérectomie radicale est l’intervention chirurgicale qui consiste à retirer l’utérus, les ganglions lymphatiques du bassin et les ganglions de la zone arrière de l’abdomen. Elle est l’option de référence pour traiter les patientes atteintes d’une tumeur du col de l’utérus de stade 2A qui ne sont plus en âge de procréer ou celles qui ne souhaitent pas avoir d’enfants ultérieurement.

 

Un curage ganglionnaire complète l’hystérectomie lorsque le cancer du col de l’utérus est de stade 2 B.

 

Après la chirurgie, une radiothérapie ou une chimioradiothérapie est souvent administrée.

 

Chimiothérapie + radiothérapie (chimioradiothérapie)

L’association de chimiothérapie et de radiothérapie est l’un des traitements de référence du cancer du col de l’utérus de stade 2. Elles sont administrées en même temps pour potentialiser les effets de la radiothérapie. Généralement, la période pendant laquelle se déroule la chimioradiothérapie fait suite à l’intervention chirurgicale.

 

Les médicaments de chimiothérapie les plus fréquents face à ce type de tumeurs sont le cisplatine et le 5-fluorouracil (5-FU). Le cisplatine peut être proposé seul. Il est délivré une fois par semaine pendant la radiothérapie. On peut aussi proposer d’associer le cisplatine au 5-FU. Dans ces conditions, les cures sont réalisées pendant 4 semaines au cours de l’irradiation.

 

Radiothérapie externe et curiethérapie

 

Medecin empathie patient cancer du col de luterus de stade 2

 

Pour traiter le cancer du col de l’utérus, on utilise le plus souvent la radiothérapie externe.

La radiothérapie permet de détruire les cellules tumorales dans le corps, notamment celles qui peuvent rester après une chirurgie afin de diminuer le risque de récidive du cancer (on parle alors de traitement adjuvant). Elle est proposée lorsque l’on retrouve des cellules cancéreuses sur les marges de tissu prélevées durant le geste opératoire, dans les ganglions lymphatiques, ou dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques prélevés.

 

Elle peut aussi être délivrée dans le cadre d’un traitement palliatif pour soulager les symptômes du col de l’utérus avancé.

 

On peut également recourir à la radiothérapie en tant que traitement principal du cancer du col de l’utérus lorsque la chirurgie n’est pas possible ou non souhaitée par la patiente.

 

La radiothérapie externe est administrée 5 fois par semaine pendant 6 à 7 semaines, du lundi au vendredi.

 

Généralement, la radiothérapie externe est privilégiée, mais le recours à la curiethérapie (radiothérapie interne) est parfois proposé après celle-ci. Elle se déroule alors après la radiothérapie externe seule, ou après la chimioradiothérapie. Le nombre de séances est bien inférieur à la radiothérapie externe et dépend de l’indication initiale.

 

Essais cliniques

Les patientes touchées par un cancer du col de l’utérus de stade 2 peuvent bénéficier d’un essai clinique en fonction des essais en cours en France. Ils permettent de trouver de nouveaux moyens de prévention, de dépistage et de traitement de la maladie. Votre médecin peut vous proposer de participer à l’un de ces essais cliniques s’ils correspondent à votre maladie.

 

Les traitements du cancer du col de l’utérus de stade 2
L’espérance de vie du cancer du col de l’utérus

L’espérance de vie du cancer du col de l’utérus

L’espérance de vie du  cancer du col de l’utérus est établie pour donner une idée globale. Les chiffres sont basés sur des estimations correspondant à des cohortes de patientes et sont à interpréter avec une grande prudence. De nombreux critères impactent le pronostic vital des malades et leurs chances de guérison, comme les caractéristiques de la tumeur de l’utérus, l’état de santé de la patiente, ses antécédents héréditaires, les traitements du cancer et leur réponse…

 

Statistiques des chances de survie du cancer de l’utérus

esperance de vie cancer du col de luterus

 

Le taux de survie à 5 ans désigne le pourcentage de patientes encore en vie au moins 5 années après le diagnostic de cancer du col utérin. Mais ces patientes peuvent vivre beaucoup plus longtemps que 5 ans.

 

Le cancer du col de l’utérus présente un pronostic relativement bon, avec une survie nette moyenne à 5 ans estimée aux alentours de 63 %. Ce chiffre tend à diminuer avec l’âge au moment du diagnostic. Chez les patientes âgées de 30 ans, les chances de survie à 5 ans sont de 88 %. Chez les femmes âgées de 80 ans, la survie nette est à 37 %.

 

Les trois quarts des diagnostics de cancer du col de l’utérus sont réalisés chez des femmes âgées de moins de 65 ans. Chaque année, on estime que 3 000 nouveaux cas sont découverts en France. Le cancer du col de l’utérus est responsable de 1100 décès par an.

 

L’âge médian au moment du diagnostic est de 53 ans.

 

Les risques de décéder de la maladie sont plus élevés chez les femmes âgées de plus de 60 ans au moment du diagnostic. Cela s’explique notamment par le dépistage du cancer du col de l’utérus (par frottis cervico-utérin) qui a permis de repérer précocement des lésions précancéreuses ou des tumeurs de stade peu avancé dans la tranche d’âge cible (les 25-65 ans). Après la ménopause, les femmes sont parfois moins bien suivies sur le plan gynécologique, ce qui peut entraîner un diagnostic tardif du cancer du col de l’utérus, lorsque la maladie est à un stade plus avancé.

 

De manière générale, plus le stade du cancer du col de l’utérus est précoce au moment du diagnostic, meilleures sont les chances de survie. Ainsi, en présence d’une tumeur du col utérin de stade 1A, le pronostic est excellent. En revanche, un cancer du col utérin de stade 4A ou 4B a un pronostic plus sombre.

 

Chances de survie du cancer du col de l’utérus : les facteurs pronostiques et prédictifs

De nombreux facteurs permettent de déterminer le pronostic et l’espérance de vie chez les personnes atteintes d’un cancer du col de l’utérus. Seul un spécialiste du cancer ayant suivi après-cancer de votre dossier est capable de déterminer un pronostic grâce à l’analyse de toutes vos données médicales.

 

Les éléments analysés par les médecins pour établir le taux de survie du cancer du col de l’utérus comprennent :

  • Les facteurs pronostiques, comme les caractéristiques de la tumeur du col utérin, son stade, les traitements du cancer du col de l’utérus retenus, les antécédents personnels médicaux de la patiente, les antécédents familiaux et la réponse à la prise en charge thérapeutique.
  • Les facteurs prédictifs, qui sont une estimation de la capacité de réponse à certaines thérapies.

 

Ces deux types de facteurs sont également importants pour choisir le plan personnalisé de soins de chaque patiente.

 

Les facteurs pronostiques et prédictifs peuvent varier en fonction du type de tumeur du col de l’utérus. Les chances de guérison peuvent donc varier s’il s’agit d’une pathologie initiale ou d’une récidive de la maladie.

 

Les éléments suivants font partie des facteurs qui peuvent avoir une influence sur l’espérance de vie du cancer du col de l’utérus :

 

Volume, taille et extension locale de la tumeur du col utérin

La taille tumorale désigne sa zone la plus large. Son volume désigne sa hauteur + sa largeur + son épaisseur, en 3 dimensions. Une tumeur du col de l’utérus de petite taille et de petit volume a des chances de survie plus élevées.

 

Plus la tumeur s’est développée profondément dans le tissu conjonctif du col utérin et les tissus avoisinants, moins le pronostic est favorable.

 

Stade de la maladie

 

survivante cancer du col de luterus

C’est l’un des facteurs pronostiques les plus importants pour estimer les chances de survie de la maladie. Plus le stade est précoce, plus le pronostic est favorable.

 

Extension aux ganglions lymphatiques

Il s’agit là aussi d’un des facteurs déterminants de l’espérance de vie du cancer. En l’absence d’envahissement ganglionnaire, les chances de survie sont meilleures.

 

Envahissement des vaisseaux sanguins et lymphatiques de la tumeur

L’envahissement de ces vaisseaux engendre un pronostic moins bon.

 

Âge et état de santé général de la patiente

Le pronostic est souvent meilleur chez les femmes jeunes ou chez celles qui ont un bon état de santé général.

 

Anémie

Les patientes porteuses d’une tumeur du col utérin et touchées par une anémie répondent moins bien à la radiothérapie, sans que l’origine de ce phénomène soit bien identifiée.

 

Consommation tabagique

Le tabac assombrit le pronostic vital du cancer du col de l’utérus.

 

Atteinte par VIH

Les patientes porteuses du VIH sont souvent atteintes par un cancer du col de l’utérus plus agressif au pronostic moins favorable.

 

Grade tumoral

On ne sait pas avec certitude si le grade joue un rôle pour le pronostic du cancer du col de l’utérus, contrairement à la majorité des cancers.

Envisager de maintenir une sexualité pendant et après un cancer du col de l’utérus ?

Le cancer du col de l’utérus est une pathologie grave qui touche à l’intimité de la femme. Il est souvent difficile de concilier vie sexuelle épanouie et maladie pendant et après la prise en charge et ses traitements. Mais c’est possible et bien évidemment souhaitable, d’autant que le cancer n’est pas une maladie transmissible.

 

Quelle vie sexuelle pendant les traitements du cancer du col de l’utérus ?

 

vie sexuelle pendant les traitements cancer du col uterus 

La possibilité de maintenir ou non une vie sexuelle pendant la prise en charge thérapeutique du cancer du col de l’utérus dépend de nombreux critères, comme le type de traitement réalisé, et peut donc varier d’une patiente à l’autre.

 

De manière générale, les traitements dits systémiques comme la chimiothérapie ou les traitements hormonaux, tels que l’hormonothérapie, peuvent impacter le désir des femmes. L’impact sur la libido est d’autant plus fort que ces traitements s’accompagnent d’une anxiété face à la maladie et les effets secondaires potentiels des thérapies. Toutefois, ils n’entraînent que peu d’effets secondaires locaux. Dans ces conditions, conserver une vie sexuelle n’est pas contre-indiqué.

 

Pour que la vie intime se déroule dans les meilleures conditions, il est important toutefois de bien communiquer avec son partenaire. Certaines patientes auront besoin d’un accompagnement sur le plan psychologique à titre individuel ou en couple. Par ailleurs, votre médecin peut aider à soulager certains effets indésirables des traitements pour un meilleur confort.

 

En revanche, lorsqu’il s’agit de traitements locaux comme une intervention chirurgicale ou la radiothérapie externe, il peut exister une atteinte de la zone traitée rendant alors les relations sexuelles difficiles, voire douloureuses. Dans ces conditions, la vie sexuelle devra être mise de côté pendant la durée des traitements, après avis de votre spécialiste.

 

Chimiothérapie et vie sexuelle

secheresse vaginale effet secondaire chimiotherapie 1

Les cures de chimiothérapie peuvent entraîner des effets indésirables qui peuvent compliquer la vie intime lorsqu’ils ne sont pas traités.

 

C’est notamment le cas de la sécheresse vaginale, un des effets secondaires fréquents de ce type de traitement. Un défaut de lubrification peut en effet être source d’inconfort ou de douleurs durant les rapports sexuels. La fatigue et les troubles généraux comme les nausées ou les vomissements sont également des effets secondaires fréquents de la chimiothérapie. S’ils n’impactent pas directement au niveau local, ils peuvent fortement altérer la libido des femmes traitées.

 

Si vous ressentez ces signes cliniques, il faut en faire part à votre équipe de soins, même si ceux-ci sont considérés comme courants. Des solutions thérapeutiques existent au niveau local ou systémique pour les soulager efficacement et améliorer la qualité de vie et la sexualité des femmes atteintes par le cancer du col de l’utérus.

 

Radiothérapie du col de l’utérus et rapport sexuel

L’irradiation peut provoquer des troubles de la sensibilité de la zone traitée et compliquer la vie sexuelle. La radiothérapie externe peut provoquer les mêmes types d’effets secondaires que ceux de la chimiothérapie, à savoir, une sécheresse vaginale, une fatigue, des troubles généraux. Ils peuvent donc également être traités pour les atténuer ou les faire disparaître. Il est même parfois conseillé de conserver des rapports sexuels pendant un traitement de radiothérapie pour réduire les risques de séquelles tardives comme la sténose vaginale.

 

En revanche, lorsque la prise en charge inclut une curiethérapie (ou radiothérapie interne), il n’est pas conseillé de conserver une vie sexuelle en raison du caractère abrasif du traitement.

 

Sexualité et chirurgie du cancer de l’utérus

L’intervention chirurgicale pour traiter le cancer de l’utérus ne permet pas de maintenir une vie sexuelle tant que la cicatrisation complète n’est pas obtenue. Celle-ci peut intervenir après une période variant de 1 à 2 mois, selon le type d’opération réalisée et les techniques utilisées.

 

Dans ces conditions, il faut attendre l’avis favorable du chirurgien gynécologue avant de renouer avec sa vie sexuelle de façon à ne pas compromettre le processus de cicatrisation.

 

Quelle vie sexuelle après les traitements du cancer du col de l’utérus ?

 

retrouver une sexualite apres cancer du col uterus

Retrouver une sexualité épanouie après la fin des traitements du cancer du col de l’utérus peut être une source d’angoisse pour de nombreuses femmes.

Dans un premier temps, il est nécessaire d’attendre la cicatrisation totale de la zone opérée après une chirurgie. Si le délai habituel est de 4 à 8 semaines, il va aussi dépendre des autres traitements (exemple : ce délai peut être allongé en cas de radiothérapie externe adjuvante). En cas d’ablation de l’utérus, la libido n’est pas directement impactée, car les ovaires ne sont pas retirés et continuent de fonctionner chez les patientes non ménopausées. SI le chirurgien décide de les retirer (notamment chez les femmes ménopausées), cela n’aura pas d’impact très significatif, car la ménopause a déjà induit le ralentissement de la production hormonale. En cas d’ablation des ovaires ou de perturbations hormonales, un traitement hormonal peut être administré pour aider les femmes à retrouver leur désir sexuel.

 

Certains traitements locaux (comme la chirurgie ou la radiothérapie) peuvent entraîner la formation de tissu cicatriciel rendant sensible ou douloureuse la zone traitée. Le vagin peut se trouver modifier tant en souplesse qu’en volume. Ces effets secondaires sont généralement transitoires, mais ils doivent faire l’objet d’un suivi après-cancer et, si besoin, d’un traitement adapté.

 

La libido des femmes est souvent impactée par le retentissement psychologique que peuvent avoir la maladie et ses traitements. Les changements sur le corps et la silhouette ont un effet néfaste sur la confiance en soi, les cicatrices peuvent créer une appréhension face à la perspective d’une vie intime, sans compter le stress ou l’angoisse de récidive de la maladie. Un soutien psychologique, un accompagnement associatif ou l’aide d’un proche peut aider à surmonter ces épreuves pour se réapproprier son corps et retrouver une vie qualitative.

 

Maintenir une vie sexuelle épanouie pendant et après le traitement d’un cancer du col de l’utérus est donc tout à fait envisageable, selon les traitements administrés, la gestion des effets secondaires induits, et l’aide d’un professionnel ou de l’entourage. Pour certaines femmes ayant subi des traitements locaux agressifs, il faudra toutefois patienter quelques semaines ou quelques mois pour renouer avec sa sexualité.

 

Envisager de maintenir une sexualité pendant et après un cancer du col de l’utérus ?
Prévention cancer du col de l’utérus :  le frottis de dépistage pour détecter la maladie

Prévention cancer du col de l’utérus : le frottis de dépistage pour détecter la maladie

Le cancer du col de l’utérus est une maladie grave qui peut affecter toutes les femmes. Le frottis de dépistage est un moyen simple et efficace de détecter cette pathologie au plus tôt pour mettre en place un traitement adapté rapidement.

 

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?

cancer du col de luterus depistage par frottis

Ce type de cancer prend naissance dans les cellules du col utérin, la partie inférieure de l’utérus qui s’ouvre sur le vagin.

 

Le cancer du col de l’utérus est souvent provoqué par une infection au papillomavirus humain (HPV), une famille de virus fréquents qui se transmet par contact sexuel. La plupart des personnes contractent une infection à HPV au cours de leur vie. Mais la grande majorité d’entre elles n’entraînent pas de cancer.

 

Le cancer du col de l’utérus peut s’accompagner de signes cliniques tels que des saignements vaginaux anormaux, des douleurs dans la région pelvienne, ou des pertes vaginales inhabituelles. Toutefois, ces symptômes ne sont pas systématiques et certaines femmes n’en expérimentent aucun.

 

Cancer du col de l’utérus : dépistage par frottis pour une détection précoce

Le frottis est un examen gynécologique qui consiste à prélever des cellules du col utérin pour les analyser en laboratoire d’anatomopathologie. Le frottis cervico-vaginal est recommandé à la grande majorité des femmes adultes tous les trois ans.

 

Cet examen est essentiel, car il permet de repérer les cellules anormales capables d’évoluer en cancer du col de l’utérus. Plus ces cellules sont détectées tôt, plus rapidement la prise en charge thérapeutique peut débuter et meilleures sont les chances de guérison.

 

La procédure du frottis cervico-vaginal est simple et rapide. Elle ne nécessite aucune anesthésie et dure quelques minutes, au cabinet du médecin, du gynécologue ou de la sage-femme. Le praticien insère un spéculum dans le vagin pour observer le col de l’utérus. Il prélève ensuite des cellules grâce à une petite spatule ou brosse.

 

Il est naturel de ressentir une petite gêne durant la geste, mais celui-ci ne doit pas être douloureux. Si vous ressentez des douleurs ou observez des saignements après le frottis, vous pouvez contacter votre médecin pour lui en faire part.

 

Le frottis doit être réalisé en dehors des règles. Il est recommandé d’éviter les rapports sexuels, les douches vaginales et l’utilisation de tampons hygiéniques dans les jours qui précèdent l’examen.

 

Cancer du col de l’utérus et frottis : comment interpréter les résultats de l’examen ?

frottis pour prevenir cancer du col de luterus

Les résultats du frottis sont généralement disponibles après un délai de quelques jours (7 à 14 jours). Ils sont envoyés au médecin prescripteur et à la patiente.

 

Si les résultats sont normaux, il n’y a rien à faire de particulier. Le prochain contrôle par frottis sera à prévoir trois ans après.

 

En revanche, si les résultats montrent des cellules anormales, votre médecin pourra vous recommander une surveillance plus rapprochée, des examens complémentaires, telle qu’une biopsie du col de l’utérus ou un traitement.

 

Il est important de noter que la présence de cellules anormales ne signifie pas nécessairement qu’elles vont se transformer en cancer, mais il est indispensable de mettre en place un suivi plus étroit pour contrôler leur évolution. Dans le cadre d’un frottis, plusieurs types de cellules anormales peuvent être trouvées. Les cellules précancéreuses sont des cellules ayant subi des modifications anormales, sans être encore cancéreuses. Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont transformées en cancer du col de l’utérus.

 

Si les résultats de votre frottis montrent des cellules précancéreuses ou cancéreuses, votre médecin devra pousser plus loin les investigations pour connaître les caractéristiques de la maladie de façon à choisir la prise en charge la plus adaptée à votre situation. Les différentes options thérapeutiques dépendent du type et du stade du cancer du col de l’utérus retrouvé.

lire aussi notre article sur les traitements du cancer de l’utérus

Frottis de dépistage du cancer de l’utérus : quand et à quel âge le réaliser  ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, tous les trois ans, après trois frottis normaux réalisés à un an d’intervalle. Il est proposé à toutes les femmes qui ont eu des rapports sexuels. Il peut débuter dès 20 ans chez les personnes qui ont commencé leur vie sexuelle à un âge précoce, selon les recommandations de votre médecin. Après la ménopause, il faut tout de même poursuivre les frottis de dépistage du cancer du col utérin, que vous preniez un traitement hormonal substitutif ou non. Chez les femmes qui ont subi une hystérectomie, le rythme de réalisation des frottis peut être espacé.

 

Dès 30 ans, la méthode d’analyse du frottis change et l’examen de l’aspect des cellules est remplacé par une recherche de la présence de papillomavirus. Si le test précédent est négatif, il est possible de ne réaliser un dépistage que tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.

 

Ce rythme de dépistage est très important, car les lésions précancéreuses du col utérin ne s’accompagnent généralement d’aucun signe clinique. Il est donc fondamental de se soumettre régulièrement à un contrôle pour s’assurer d’être protégée.

Les traitements du cancer du col de l’utérus de stade 1

Un cancer du col de l’utérus de stade 1 signifie que la maladie est à un stade encore précoce. Plusieurs options de traitements sont possibles selon les recommandations de votre équipe médicale, en fonction de votre état de santé et des caractéristiques de la tumeur.

 

Qu’est-ce qu’un cancer du col de l’utérus de stade 1 ?

Les stades du cancer du col de l’utérus permettent à l’équipe médicale responsable de votre prise en charge d’estimer un pronostic ainsi qu’un plan de traitement.

Le stade 1 désigne un stade précoce du cancer du col utérin. On distingue le stade 1A et le stade 1 B.

  • Au stade 1A, la tumeur est située dans le col de l’utérus et est observable uniquement au microscope. Elle ne mesure pas plus de 5 mm de profondeur et pas plus de 7 mm de largeur.
  • Une tumeur classée stade 1A1 mesure moins de 3 mm de profondeur, et moins de 7 mm de largeur.
  • Une tumeur classée stade 1A2, la tumeur mesure entre 3 et 5 mm de profondeur et moins de 7 mm de largeur.
  • Au stade 1B, la tumeur est située dans le col de l’utérus et peut être vue sans microscope ou bien la tumeur est uniquement visible au microscope, mais elle est plus volumineuse qu’une tumeur de stade 1A.
  • Une tumeur de stade 1B1 ne mesure pas plus de 4 cm dans sa partie la plus large.
  • Une tumeur de stade 1B2, quant à elle, mesure plus de 4 cm dans sa partie la plus large.

On compte chaque année en France, 3000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus, voici une courte vidéo explicitant les principaux symptômes et traitements de ce cancer :

 

Lire aussi notre article sur un nouveau test de dépistage du cancer du col de l’utérus 

 

 

Chirurgie cancer du col de l’utérus de stade 1

La chirurgie est l’un des traitements de référence dans le cadre de la prise en charge d’une tumeur du col utérin de stade 1. Plusieurs techniques sont possibles. Le choix du geste à réaliser dépend de plusieurs critères, comme le stade de la maladie, votre âge, ou votre désir de tomber enceinte ultérieurement.

 

Biopsie conique

La biopsie conique est une des techniques proposées aux femmes touchées par un cancer du col de l’utérus de stade 1A1 qui souhaitent pouvoir tomber enceintes.

Elle consiste à prélever un morceau de tissu dans le col de l’utérus en forme de cône. L’échantillon de tissu est envoyé au laboratoire d’anatomopathologie pour analyse au microscope. En l’absence de cellules tumorales sur les bords de la pièce de tissu, il est possible qu’aucun traitement supplémentaire ne soit réalisé. En revanche, si les médecins retrouvent des cellules cancéreuses dans les bords du tissu, les vaisseaux sanguins ou les vaisseaux lymphatiques, ou si la tumeur est trop volumineuse, il est probable que la prise en charge thérapeutique se poursuive.

 

Trachélectomie élargie

La trachélectomie élargie consiste à retirer le col de l’utérus, la partie supérieure du vagin, certaines structures et tissus entourant le col utérin ainsi que les ganglions lymphatiques du bassin. Les médecins peuvent la proposer aux personnes touchées par un cancer du col de l’utérus de stade 1A2 ou de stade 1B1 de petite taille (< 2 cm) si elles désirent avoir des enfants après le traitement.

 

Hystérectomie totale

L’hystérectomie est une chirurgie qui consiste à retirer l’utérus ainsi que son col. Cette chirurgie non conservatrice est habituellement proposée aux personnes porteuses d’un cancer du col de l’utérus de stade 1 qui n’ont pas de désir de grossesse ultérieure.

Plusieurs options sont possibles, selon le type de tumeur :

  • cancer du col de l’utérus de stade 1A1 : hystérectomie totale + ablation des ganglions lymphatiques du bassin ;
  • cancer du col de l’utérus de stade 1A2 : hystérectomie radicale modifiée + ablation des ganglions lymphatiques du bassin ;
  • cancer du col de l’utérus de stade 1B1 : hystérectomie radicale + ablation des ganglions lymphatiques du bassin +/- ablation des ganglions para-aortiques ;
  • cancer du col de l’utérus de stade 1B2 : hystérectomie radicale + ablation des ganglions lymphatiques du bassin + des ganglions para-aortiques.

 

Technique du ganglion sentinelle

L’ablation du ganglion sentinelle consiste à retirer le premier ganglion lymphatique de la chaîne afin de vérifier si le cancer l’a envahi. L’envahissement de ce ganglion signifie que la maladie s’est propagée aux ganglions lymphatiques.

La technique du ganglion sentinelle permet de ne retirer que le premier ganglion, avant d’avoir recours au curage ganglionnaire pelvien complet. En effet, si le ganglion sentinelle revient négatif (dépourvu de toute cellule cancéreuse), le curage ganglionnaire est inutile.

 

Curage ganglionnaire pelvien

Le curage ganglionnaire consiste à retirer les ganglions lymphatiques du bassin et/ou de la partie arrière de l’abdomen (ganglions para-aortiques).  Il peut être envisagé pour certains cancers du col de l’utérus de stade 1 envahissant les ganglions lymphatiques avoisinants.

 

Radiothérapie

La radiothérapie est un des traitements du cancer du col de l’utérus de stade 1. Elle peut remplacer la chirurgie chez certaines personnes. Chez d’autres, elle est programmée après le geste chirurgical si l’on constate la présence de cellules tumorales sur les bords de tissu prélevé ou très proche, dans les ganglions lymphatiques ou dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques.

Le traitement peut consister à réaliser uniquement une radiothérapie externe, ou à combiner une radiothérapie externe + une curiethérapie.

La radiothérapie externe se déroule généralement 5 jours par semaine durant 6 à 7 semaines. La curiethérapie ne dure que quelques jours et est programmée après la fin des séances de radiothérapie externe.

 

Chimio-radiothérapie

L’association d’une chimiothérapie et d’une radiothérapie externe est souvent proposée face à un cancer du col de l’utérus de stade 1B1. Elle peut même être le traitement principal des tumeurs de stade 1B2 ou plus. Cette solution est envisagée si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas bénéficier d’une chirurgie.

En cas de cellules tumorales dans les bords du tissu prélevé ou très proche des marges, dans les ganglions lymphatiques ou dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, ce traitement se déroule après le geste chirurgical.

Dans ces conditions, la chimiothérapie et la radiothérapie externe sont administrées dans le même temps pour potentialiser les effets de la radiothérapie. L’équipe médicale propose souvent du cisplatine seul ou une association cisplatine + 5-fluorouracil (Adrucil, 5-FU).

 

Essais cliniques

Divers essais cliniques sur le cancer sont en cours en France actuellement. Si l’un d’entre eux correspond à votre type de tumeur, il est possible que votre médecin vous propose d’y participer. N’hésitez pas à demander plus d’informations à ce sujet lors d’une consultation avec votre oncologue.

Les traitements du cancer du col de l’utérus de stade 1
La biopsie du col de l’utérus : Modalités et intérêts

La biopsie du col de l’utérus : Modalités et intérêts

La biopsie du col de l’utérus est un examen indispensable de la prise en charge du cancer du col de l’utérus. Elle permet de déceler toute anomalie du col utérin, comme des lésions précancéreuses, avant que le cancer ne se développe.

 

On rappelle que le cancer du col de l’utérus est diagnostiqué chaque année chez environ 3 000 femmes en France. Le dépistage de cette pathologie est absolument nécessaire pour prendre en charge au plus tôt la tumeur et maximiser les chances de guérison.

 

Biopsie du col de l’utérus : qu’est-ce que c’est ?

La biopsie du col utérin est l’examen qui permet de prélever de façon indolore un échantillon de tissu dans cette zone pour l’analyser. L’étude de cet échantillon contribue au diagnostic du cancer du col de l’utérus.

En présence d’une lésion suspecte, votre médecin peut être conduit à demander la réalisation d’une biopsie. Les analyses du fragment de tissu réalisées en laboratoire d’anatomopathologie déterminent s’il s’agit d’un cancer ou non, et donnent de précieuses indications sur la nature, le stade, le grade de la maladie. Tous ces éléments contribuent à mettre en place une stratégie thérapeutique adaptée.

 

Quand réaliser une biopsie du col de l’utérus ?

La prescription d’une biopsie du col utérin fait généralement suite à des résultats anormaux retrouvés dans le cadre du dépistage du cancer de l’utérus.

On sait en effet que le cancer du col de l’utérus est étroitement lié à la présence d’un papillomavirus humain (HPV) dans l’organisme. Si ce virus touche un grand nombre de personnes sexuellement actives, il disparaît habituellement de manière spontanée. Or, il se peut que l’infection persiste chez certaines personnes pouvant entraîner des anomalies plus importantes comme le développement de cellules cancéreuses.

 

La biopsie peut aussi être demandée en présence de certains symptômes suspects :

  • saignements en dehors des règles ;
  • règles anormalement abondantes ou plus longues que d’habitude ;
  • pertes vaginales suspectes (malodorantes, abondantes…) ;
  • douleurs lors des rapports sexuels ;
  • difficultés à uriner ;
  • constipation ;
  • fuites urinaires ou de selles par le vagin ;
  • douleurs pelviennes ou dans le bas du dos ;
  • une ou les deux jambes enflées ;
  • fatigue inhabituelle, perte de poids, etc.

 

À savoir : le cancer du col utérin peut être asymptomatique et passer inaperçu durant une certaine période. Lorsque plusieurs signes cliniques apparaissent, cela signifie généralement que la tumeur a déjà progressé. Toutefois, la présence de ces symptômes peut être liée à d’autres problèmes de santé et ne signifie pas forcément qu’il existe un cancer. C’est pourquoi il est important de consulter votre médecin au moins signe inhabituel.

 

Le frottis cervico-utérin et le test HPV

Le premier examen est le frottis cervico-utérin réalisé par un gynécologue, une sage-femme ou votre médecin traitant. Si les résultats de ce frottis reviennent anormaux, le praticien peut demander la réalisation d’un test HPV.

Le test HPV peut être réalisé par la patiente elle-même.  Si celui-ci revient négatif, on peut considérer que les anomalies décelées au frottis vont disparaître spontanément.  En revanche, en cas de test HPV positif, il faut poursuivre les investigations grâce à des examens supplémentaires afin de confirmer, ou non, la présence de lésions précancéreuses ou cancéreuses.

 

La colposcopie

Votre médecin est amené à demander la réalisation d’une colposcopie si votre frottis a découvert des cellules suspectes. C’est notamment le cas en présence d’une dysplasie légère, moyenne ou sévère, d’une infection HPV, etc.

Cet examen consiste à examiner le col de l’utérus grâce à un appareil muni d’une lumière et d’un effet grossissant afin de bien observer toutes les parties de l’utérus. Pour visualiser les zones anormales, des colorants sont utilisés. La colposcopie permet ainsi de déceler des anomalies de manière précise en fonction de la coloration de certaines zones utérines.

 

La biopsie

Si une ou plusieurs zones utérines se colorent en blanc lors de la colposcopie, le médecin effectue une biopsie. Un échantillon de la muqueuse utérine de la ou des zones suspectes est alors prélevé. Il arrive que le médecin réalise un curetage endocervical, enlevant alors toute la zone suspecte. S’il le juge nécessaire, le praticien peut aussi réaliser une biopsie du ganglion sentinelle.

Les fragments de tissus sont ensuite envoyés dans un laboratoire d’anatomopathologie pour les faire analyser. Une cartographie précise des zones suspectes est par ailleurs établie par le gynécologue. Il peut aussi réaliser des clichés de la colposcopie/biopsie si son équipement le permet.

Il est normal que de petits saignements apparaissent après l’examen. Ceux-ci cessent spontanément en quelques heures et la zone est totalement cicatrisée après quelques jours. Si les résultats du laboratoire d’anatomopathologie révèlent la présence de dysplasies cervicales moyennes ou sévères, cela signifie qu’il y a un risque que ces lésions se transforment en cancer du col de l’utérus. Il faut donc avoir recours à leur destruction par laser ou conisation.

 

La conisation

La conisation consiste à retirer un fragment tissulaire dans le col utérin en forme de cône pour supprimer les dysplasies à risque avant une éventuelle évolution cancéreuse.

Si une dysplasie est retrouvée après analyse de ce fragment de tissu, une surveillance avec colposcopies régulières est mise en place. Par contre, si l’analyse des résultats révèle la présence d’un cancer, des examens complémentaires (avec notamment bilan biologique, IRM, échographie ou TEP SCAN) sont nécessaires. Ils permettent de contrôler le degré d’avancement de la maladie et de connaître son éventuelle extension à d’autres parties du corps.

Selon l’ensemble des résultats obtenus, une prise en charge thérapeutique est alors mise en place pour lutter contre la maladie.

 

 

La prévention du risque de cancer du col de l’utérus

Le cancer du col utérin fait partie des tumeurs malignes dont il est possible de se protéger. Un dépistage régulier et un vaccin existent pour réduire les chances de contracter cette maladie (lire aussi notre article sur les facteurs et cofacteurs de risques de ce cancer). On rappelle que le cancer du col de l’utérus est encore dépisté chez près de 3 000 femmes chaque année en France, entraînant environ 1 000 décès.

 

Origine du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus à une origine bien déterminée : une infection qui persiste dans le vagin et le col utérin. Celle-ci est induite par un virus faisant partie de la famille des papillomavirus humains (HPV). Le HPV est contracté lors des rapports sexuels. Il existe de nombreuses souches de HPV. Certaines sont à l’origine d’affections bénignes de la peau type verrue. D’autres, en revanche, sont responsables de plus de 70 % des cancers du col de l’utérus diagnostiqués et de verrues génitales (condylomes). Ces souches sont les 16 et 18.

La plupart des femmes et des hommes sont touchés par une infection au HPV au cours de leur vie. Dans la grande majorité des cas, les papillomavirus sont éliminés du corps humain après plusieurs mois grâce au système immunitaire. L’infection peut totalement passer inaperçue puisqu’elle ne provoque pas systématiquement de symptômes. Toutefois, il arrive que dans certains cas, le virus persiste et s’installe durablement dans le corps humain. C’est dans ces cas de figure qu’il est dangereux. Il peut alors être responsable de condylomes, de lésions dysplasiques, et de lésions précancéreuses. Ce sont ces lésions précancéreuses qui sont capables de se transformer en cancer du col de l’utérus.

L’infection au HPV peut aussi être responsable d’autres formes de cancer, telles que le cancer de la vulve, le cancer du vagin, le cancer du pénis, ou encore le cancer de l’anus.

Le cancer du col utérin se développe doucement. On estime en effet que le HPV nécessite une dizaine d’années pour affecter les cellules saines du col de l’utérus. Ceci est plutôt une bonne nouvelle puisqu’il est possible de mettre en place et de faciliter le dépistage de cette maladie grâce aux frottis de dépistage cervico-utérins réguliers. Le port du préservatif pendant les rapports sexuels permet de se protéger d’une infection au HPV et d’autres infections sexuellement transmissibles. Par ailleurs, l’arrêt du tabac peut maximiser les chances de prévenir ce type de cancer chez les femmes touchées par le virus HPV.

 

Cancer du col de l’utérus : le frottis de dépistage

Depuis 2018, un dépistage systématique du cancer du col utérin est mis en place. Il permet de réaliser un contrôle régulier et diagnostic chez toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. Le frottis du col cervico-utérin sert à repérer les cellules anormales potentiellement présentes dans cette zone et susceptibles de donner naissance à une tumeur maligne.

Votre médecin généraliste ou votre gynécologue réalise cet examen directement au cabinet. Le prélèvement est ensuite envoyé en laboratoire d’analyses pour étude. Les médecins du laboratoire se concentrent sur la présence de cellules anormales, mais aussi sur la présence du virus HPV.

Pour réaliser ce dépistage régulièrement, il est conseillé de réaliser un frottis cervico-utérin tous les 3 ans, sauf indication contraire de votre médecin.

Lire aussi notre article sur un nouveau test de dépistage du cancer du col de l’utérus prometteur

 

Vaccination contre le HPV

Il existe depuis plusieurs années un vaccin disponible pour réduire les chances de contracter une infection à Papillomavirus Humain. D’abord réservé aux jeunes filles, il est depuis peu disponible aussi pour les jeunes hommes âgés de 11 à 14 ans, avec rattrapage vaccinal possible chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans. L’efficacité maximale du vaccin est à son apogée lorsqu’il est réalisé avant les premiers rapports sexuels.

Vaccin HPV prévention cancer du col utérin

La vaccination contre le HPV est efficace pour éviter l’apparition des lésions précancéreuses génitales. En France, on a recours à deux vaccins : le Gardasil 9 et le Cervarix. Toutefois, le Gardasil 9 est celui qui est le plus utilisé aujourd’hui, en raison de sa protection contre plus de types de HPV.

Chez les jeunes âgés de 11 à 14 ans, ils sont réalisés en 2 injections espacées de 6 mois. Chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans, il faudra réaliser 3 injections, espacées de 2 mois pour les premières doses, puis à 6 mois pour la troisième.

Lire aussi notre article sur les différents stades du cancer du col de l’utérus

Informations à retenir:

  • il est impossible de commencer avec un des vaccins et de terminer avec l’autre. Si une dose est réalisée avec le Gardasil, la suite doit obligatoirement être injectée avec le Gardasil.
  • Les femmes qui ont reçu le vaccin contre le HPV ne sont pas exemptes de frottis réguliers tous les trois ans.
  • En France, le recours à la vaccination contre le HPV est encore en deçà des attentes des autorités de santé. Pourtant, la vaccination est très efficace et a permis à de nombreux pays (comme l’Australie, l’Angleterre ou encore le Canada) de faire réduire considérablement les contaminations au Papillomavirus Humain.
La prévention du risque de cancer du col de l’utérus
Cancer du col de l’utérus : Quels sont ses différents stades?

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A quoi est dû le cancer du col de l’utérus ?

Afin de connaître l’emplacement initial d’un cancer du col de l’utérus, son étendue et sa quantité, les médecins ont recours à la stadification. Des examens complémentaires (qui peuvent comprendre des examens d’imagerie ainsi que des analyses de sang) sont réalisés au moment du diagnostic du cancer du col de l’utérus pour regrouper toutes les données utiles, à savoir : la taille de la tumeur, les zones atteintes par les cellules cancéreuses, ainsi que l’éventuelle propagation du cancer en dehors de son siège initial.

 

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Un nouveau test de dépistage du cancer du col de l’utérus prometteur

L’institut Pasteur et The Journal of Molecular Diagnostics annoncent l’arrivée d’un nouveau test de dépistage du cancer du col de l’utérus pour les patientes porteuses du papillomavirus humain (HPV).

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