Cancer de l’utérus : chances de survie

Cancer de l’utérus : chances de survie

- avril 19, 2023
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L’espérance de vie du cancer de l’utérus est établie pour donner une idée globale. Les chiffres sont basés sur des estimations correspondant à des cohortes de patientes et sont à interpréter avec une grande prudence. De nombreux critères impactent le pronostic vital des malades et leurs chances de guérison, comme les caractéristiques de la tumeur de l’utérus, l’état de santé de la patiente, ses antécédents héréditaires, les traitements du cancer et leur réponse…

 

Statistiques des chances de survie du cancer de l’utérus

 

Lorsqu’on évoque l’espérance de vie du cancer de l’utérus ou son pronostic, on parle aussi de survie nette. La survie nette est une probabilité de guérir de la maladie en l’absence d’autres causes possibles de décès, et ce pour une durée déterminée (généralement 5 ans). La survie nette est évaluée de manière à estimer le pourcentage de patientes qui va survivre à leur pathologie.

 

Pour le cancer de l’utérus, la survie nette à 5 ans est d’environ 82 %. Les femmes touchées par la maladie peuvent vivre plus longtemps, ce chiffre est donné à titre indicatif pour les 5 ans qui suivent le diagnostic de cancer. Le cancer de l’utérus est donc un cancer de bon pronostic. Cependant, ce chiffre est une donnée générale qui ne prend pas en compte les particularités de chaque tumeur. Ces particularités sont susceptibles d’impacter l’espérance de vie des patientes.

 

Cancer de l’utérus : chances de survie en fonction du type et du stade de la maladie

stade du cancer de luterus

Les chances de survie face à la maladie dépendent de nombreux facteurs, et notamment du type de tumeur ut, du grade et du stade du cancer de l’utérus.

 

Concrètement, les femmes porteuses d’un cancer de l’utérus de stade précoce ont des chances de survie plus importantes que les patientes atteintes d’une maladie diagnostiquée à un stade avancé. Le plus souvent, le cancer de l’utérus diagnostiqué à un stade précoce, permet de retirer la tumeur entièrement par traitement chirurgical.

 

Pour estimer l’espérance de vie d’un type particulier de cancer de l’utérus, on parle de survie observée après 5 ans, qui prend en compte le stade de la maladie au moment du diagnostic, mais qui n’inclut pas cependant les autres causes de décès possibles. Ces chiffres sont donc à interpréter avec une grande prudence.

 

Le cancer de l’endomètre de stade 1, ou appelé carcinome de l’endomètre, présente entre 75 et 88 % de chances de survie observée après 5 ans. Au stade 2, le chiffre est de 69 %. Au stade 3, il varie entre 47 et 58 %. Au stade 4, la survie observée est d’environ 15 à 17 %.

 

Concernant le carcinosarcome de l’utérus, la survie relative après 5 ans varie elle aussi selon le stade (70 % au stade 1, 45 % au stade 2, 30 % au stade 3 et 15 % au stade 4).

 

D’autres types plus rares de cancers de l’utérus peuvent faire varier les pronostics de survie face à la maladie.

 

Facteurs pronostiques et prédictifs

pronostic du cancer de luterus

De nombreux critères sont analysés par les spécialistes du cancer afin d’estimer le pronostic d’une patiente. On parle de facteurs pronostiques et de facteurs prédictifs.

Les facteurs pronostiques regroupent les différentes caractéristiques du cancer de l’utérus (stade, traitements, antécédents médicaux, antécédents héréditaires…).

Les facteurs prédictifs désignent quant à eux l’estimation de la possible réponse à certains traitements.

Ces deux catégories de facteurs sont très importantes pour l’équipe médicale, car elles impactent le choix de la stratégie thérapeutique lors d’une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire.

Les facteurs pronostiques et prédictifs diffèrent selon le type de tumeur de l’utérus, pouvant ainsi faire varier les chances de guérison. C’est notamment le cas selon s’il s’agit d’une tumeur initiale ou d’une rechute du cancer de l’utérus.

Les facteurs suivants peuvent avoir un impact sur l’espérance de vie du cancer de l’utérus :

 

Le grade du cancer de l’utérus

Il constitue le facteur pronostique le plus déterminant. Plus le grade est bas, meilleures sont les chances de guérison. Le risque de récidive du cancer de l’utérus est aussi moins élevé pour une tumeur de bas grade.

 

Myomètre de l’utérus atteint

Si le cancer s’est étendu au myomètre, la couche intermédiaire de la paroi utérine, cela peut impliquer un pronostic plus sombre ou un risque de récidive plus élevé. Moins la tumeur a envahi le myomètre, meilleur est le pronostic.

 

Cancer de l’utérus : espérance de vie et stade

Les cancers de l’utérus de stade 1 ont un pronostic plus favorable. Ce dernier est moins favorable si les ganglions lymphatiques, le col de l’utérus ou les structures voisines ont été atteints.

 

Type de cancer de l’utérus

Le carcinome de l’endomètre présente par exemple des chances de survie plus favorables qu’un sarcome utérin.

 

Présence de cellules tumorales dans le liquide péritonéal

Leur présence dans le liquide péritonéal implique une extension du cancer en dehors de l’utérus et par conséquent, un pronostic plus sombre. Un envahissement du myomètre ou des ganglions lymphatiques est souvent associé.

 

Cancer de l’utérus et âge de la patiente

Les femmes jeunes ont généralement un pronostic plus favorable que les femmes ménopausées, malgré le risque de retard de diagnostic lié à leur jeune âge. Les tumeurs de l’utérus sont en effet souvent plus agressives et plus avancées chez la femme âgée.

 

Les récepteurs hormonaux

Une RH+ est généralement de meilleur pronostic.

 

Tumeur de l’utérus et obésité

Le pronostic serait moins favorable chez les personnes souffrant d’obésité, notamment en présence d’autres facteurs de risque comme l’hypertension ou le diabète.

Peut-on mourir du cancer du col de l’utérus ?

Le cancer du col de l’utérus suscite de nombreuses interrogations, notamment autour de sa dangerosité et de son pronostic. L’une des questions les plus fréquentes reste : Peut-on mourir du cancer du col de l’utérus ? Elle dépend de nombreux facteurs cliniques, biologiques et personnels. Elle dépend de nombreux facteurs cliniques, biologiques et personnels. La recherche et les avancées de la médecine ayant énormément évolué, les traitements sont aujourd’hui mieux ciblés et les stratégies de prise en charge plus personnalisées, ce qui permet dans de nombreux cas d’améliorer considérablement le pronostic quand c’est pris. Mieux comprendre ces éléments est essentiel pour évaluer les chances de survie, la qualité de vie après le diagnostic, et les possibilités de guérison.

Le cancer du col de l’utérus : une maladie qui se peut souvent se détecter tôt

Le cancer du col utérin se développe à partir des cellules anormales présentes sur le col de l’utérus, souvent en lien avec une infection persistante au papillomavirus (HPV). Ce virus est très répandu et transmissible sexuellement. Dans la majorité des cas, il disparaît spontanément. Cependant, lorsqu’il persiste, il peut provoquer des lésions précancéreuses évolutives.

Grâce à des examens comme le frottis cervico-utérin ou la colposcopie, il est souvent possible de dépister ces anomalies précocement, avant qu’elles ne dégénèrent en cancer invasif. C’est pourquoi les campagnes de dépistage et la vaccination contre le papillomavirus jouent un rôle fondamental dans la prévention.

Espérance de vie du cancer du col de l’utérus selon le stade

L’espérance de vie d’un cancer du col de l’utérus dépend en grande partie de son stade au moment du diagnostic. Plus le cancer est détecté tôt, meilleures sont les chances de survie.

Stade 1 : Pronostic très favorable

Au stade 1, la tumeur est encore localisée au col de l’utérus. Les statistiques montrent qu’environ 95 % des femmes diagnostiquées à ce stade survivent au moins 5 ans après le diagnostic. Cela signifie que la grande majorité peut espérer une guérison complète, souvent grâce à une chirurgie ou une radiothérapie ciblée.

Stade 2 : Chances de survie significatives

Lorsque le cancer atteint le stade 2, il commence à se propager au-delà du col, mais reste encore limité à la région pelvienne. Les chiffres indiquent une survie à 5 ans de près de 70 %. Une prise en charge rapide, incluant souvent radiothérapie et chimiothérapie, permet encore un pronostic relativement favorable.

Stade 3 : Le risque augmente

Au stade 3, la maladie s’étend davantage dans le bassin, atteignant parfois les parois pelviennes ou les reins. La survie à 5 ans chute à environ 40 %, selon les statistiques. À ce stade, on parle souvent de cancer généralisé, bien que cela ne signifie pas nécessairement qu’il ait atteint des organes distants.

Stade 4 : Un pronostic réservé

Le stade 4 du cancer du col de l’utérus désigne une forme avancée de la maladie, où la tumeur s’est étendue à des organes voisins comme la vessie ou le rectum, voire à des régions plus éloignées du corps, comme les poumons ou le foie. À ce stade, la prise en charge médicale repose sur une approche globale qui vise à ralentir l’évolution de la maladie, à soulager les symptômes et à préserver au mieux la qualité de vie. Les statistiques disponibles indiquent qu’environ 15 % des personnes diagnostiquées à ce stade vivent cinq ans ou plus après le diagnostic, mais chaque situation est unique. Le parcours de soin dépend de nombreux éléments : l’état général de la patiente, la réponse aux traitements, et le type de cancer. Il est essentiel d’être accompagné par une équipe médicale spécialisée, qui saura proposer des solutions adaptées et un soutien individualisé.

Ce qui influence les chances de survie du cancer du col de l’uterus

L’état général de la patiente

Les femmes jeunes et en bonne santé ont généralement une meilleure tolérance aux traitements et un meilleur pronostic, même à un stade avancé.

Le type et le grade de la tumeur

Un carcinome épidermoïde, le type le plus fréquent, est souvent de meilleur pronostic qu’un adénocarcinome. Le grade de la tumeur, qui mesure son agressivité, est aussi un facteur déterminant : plus il est élevé, plus la tumeur est susceptible de se propager rapidement.

La réponse aux traitements contre le cancer du col de l’uterus

Certains cancers du col répondent bien à la radiochimiothérapie concomitante, surtout aux stades 2 et 3. La capacité du corps à réagir positivement à ces traitements joue un rôle crucial dans la survie à long terme.

Papillomavirus, prévention et récidive

La prévention du cancer du col de l’utérus passe d’abord par la vaccination HPV dès l’adolescence, aussi bien chez les filles que les garçons. Cela permet de réduire drastiquement les cas de lésions précancéreuses. Par ailleurs, les suivis réguliers après traitement sont indispensables pour détecter précocement toute récidive du cancer du col.

Il faut noter que certains types de cancers utérins comme le cancer de l’endomètre ou le sarcome utérin, bien que différents, partagent certains facteurs de risque et peuvent aussi évoluer vers une forme généralisée.

En résumé : peut-on mourir du cancer du col de l’utérus ?

Il est difficile de répondre de manière catégorique à cette question, tant les situations peuvent varier d’une patiente à l’autre. Le cancer du col de l’utérus peut évoluer de façon très différente selon le stade au moment du diagnostic, l’état de santé général, ou encore la réponse aux traitements. Si certaines formes avancées peuvent présenter un pronostic plus réservé, d’autres, détectées précocement, sont aujourd’hui traitées avec succès. Les avancées médicales, le dépistage régulier, et la vaccination contre le papillomavirus permettent d’agir de manière plus efficace. Seul un professionnel de santé, au cas par cas, peut apporter des informations précises sur les perspectives d’évolution de la maladie.

Publié par Dr. Eric Sebban
Le Docteur Eric Sebban est chirurgien gynécologue et cancérologue, spécialisé en chirurgie gynécologique, mammaire et cancérologique. [mt-bootstrap-button btn_text="Prendre rendez-vous en ligne avec le Docteur Eric Sebban" btn_url="https://goo.gl/pbV14U" btn_size="btn btn-medium" align="text-left" color="#3498db" border_color="#555555" animation="bounce"]