Cancer du sein controlatéral : symptômes, diagnostic et traitements

Cancer du sein controlatéral : symptômes, diagnostic et traitements

Le cancer du sein controlatéral est une pathologie peu courante, mais qui ne doit pas être occultée. Il se développe dans le sein opposé à celui qui a été touché par un premier cancer du sein, mais il s’agit bien d’un cancer primitif et non d’une métastase du premier cancer. Certaines femmes sont plus à risque de voir apparaître un cancer du sein controlatéral. Pour ces patientes, un suivi personnalisé est indispensable pour repérer au plus tôt les premiers signes de nouvelle tumeur mammaire.

 

Cancer du sein controlatéral : Définition et facteurs de risque ?

Il s’agit d’un nouveau cancer du sein qui se développe du côté opposé au sein qui a précédemment été touché et traité. La maladie est primaire et n’est pas liée à une récidive ou à une métastase du cancer du sein initial.

Le cancer du sein controlatéral peut se développer des années après le premier diagnostic. Chez certaines femmes, il se manifeste en même temps que le premier cancer du sein : on parle de cancer du sein bilatéral synchronique.  Le cancer du sein controlatéral est une pathologie peu fréquente. Néanmoins, le risque existe. Certains facteurs sont susceptibles d’augmenter le risque de survenue.

Puisqu’il s’agit d’un cancer du sein controlatéral, cela implique l’existence d’un premier cancer du sein. Les patientes ayant été touchées par un cancer du sein sont donc les principales concernées par cette maladie.

L’âge au moment du diagnostic du cancer du sein peut aussi avoir une incidence sur la survenue de cette maladie. Le diagnostic réalisé à un âge jeune peut augmenter le risque. Les patientes présentant une mutation génétique BRCA1 ou BRCA2 sont plus à même d’être touchées par un cancer du sein controlatéral.

D’autres facteurs de risque peuvent influencer son apparition, comme le type et le grade du premier cancer mammaire, le statut hormonal de cette tumeur primitive, les antécédents familiaux, les traitements reçus pour le premier cancer, le mode de vie (obésité, sédentarité, tabac, alcool…).

 

Cancer du sein controlatéral : comment reconnaître les signes ?

cancer du sein depistage

Les symptômes évocateurs d’un cancer du sein controlatéral sont semblables aux signes du cancer du sein primaire, à savoir :

  • la palpation d’une masse suspecte dans la glande mammaire ou sous l’aisselle ;
  • une modification de la taille ou de la forme du sein ;
  • un écoulement du mamelon, parfois sanguinolent ;
  • un mamelon ou une peau rétractés ;
  • une inflammation ou une rougeur cutanée ;
  • un sein plus sensible ou douloureux.

 

Ces signes cliniques ne sont pas spécifiques à la maladie et peuvent très bien témoigner d’une autre affection mammaire bénigne comme un kyste ou un fibrome. Mais devant la persistance de ces symptômes, il est recommandé de consulter un médecin.

 

Cancer du sein controlatéral : quels sont les examens à réaliser pour confirmer la maladie ?

Plusieurs examens permettent de diagnostiquer un cancer du sein controlatéral et d’analyser la nature et l’étendue de la maladie.

 

Mammographie

Cette radiographie des seins permet de repérer une anomalie mammaire. Elle est recommandé tous les 2 ans chez les femmes âgées de 50 à 74 ans dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein.

 

Échographie mammaire

Cet examen utilise des ultrasons pour visualiser les structures internes du sein. L’échographie mammaire complète généralement la mammographie, notamment en cas de doute ou chez les femmes qui présentent des seins denses.

 

IRM mammaire

Basé sur l’utilisation de champ magnétique, cet examen permet d’obtenir des clichés détaillés des glandes mammaires pour préciser la localisation exacte de la tumeur, son volume ou son extension aux ganglions lymphatiques ou structures voisines.

 

Biopsie mammaire

Ce prélèvement d’échantillon de tissu mammaire est l’examen clé du diagnostic de cancer du sein controlatéral. L’analyse en laboratoire d’anatomopathologie révèle les caractéristiques de la tumeur, comme le type du cancer du sein et son grade , son statut hormonal ou le statut de Her2.

 

Le diagnostic précoce du cancer du sein controlatéral est crucial pour augmenter les chances de guérison. Le dépistage du cancer du sein est donc très important, surtout chez les femmes qui ont déjà été touchées par un premier cancer du sein. Mais ces patientes sont généralement suivies plus régulièrement.

 

Traitement cancer du sein controlatéral  : Quelles sont options thérapeutiques disponibles ?

La prise en charge thérapeutique du cancer du sein controlatéral dépend des caractéristiques de cette nouvelle tumeur, de l’état de santé général de la patiente et de ses préférences. Les options thérapeutiques principales reposent sur :

 

La chirurgie

mastectomie sein

 

Elle permet de retirer la tumeur et une marge de tissu sain autour (tumorectomie) ou le sein en totalité (mastectomie totale ou radicale). Une reconstruction mammaire immédiate ou différée peut être programmée, selon le souhait de la patiente. Un curage ganglionnaire ou une technique du ganglion sentinelle peuvent compléter le geste opératoire.

 

La mastectomie prophylactique

Certaines patientes peuvent opter pour l’ablation préventive du sein controlatéral  pour réduire le risque de développer un cancer du sein controlatéral. Cette option n’est pas recommandée pour toutes les femmes, car elle n’élimine pas totalement le risque et peut avoir un impact non négligeable sur la qualité de vie. Il s’agit généralement d’un traitement proposé aux personnes les plus à risque, comme les patientes porteuses d’une mutation BRCA1 ou BRCA2 à haut risque génétique ou familial.

 

La radiothérapie

Qui peut supprimer les cellules cancéreuses restantes après une intervention chirurgicale, ou réduire la taille de la tumeur avant l’opération.

 

La chimiothérapie

La chimiothérapie du cancer du sein peut être administrée avant la chirurgie (néoadjuvante) ou après la chirurgie (adjuvante). Elle est souvent associée à la radiothérapie.

 

L’hormonothérapie

En présence d’un cancer hormono-dépendant, l’hormonothérapie bloque l’action des œstrogènes et progestérone pour empêcher la croissance des cellules cancéreuses. Elle peut être administrée sous forme de comprimés (tamoxifène, anti-aromatase) ou d’injections (analogues de la LHRH).

 

L’immunothérapie

Le traitement par immunothérapie peut être envisagé chez certaines patientes atteintes d’une tumeur Her2+ sous forme d’anticorps monoclonaux (trastuzumab, pertuzumab) ou d’inhibiteurs de tyrosine kinase (lapatinib).

La reconstruction mammaire : Les différentes techniques chirurgicales

La reconstruction mammaire est une des étapes de la prise en charge du cancer du sein. Elle est proposée à la suite d’une mastectomie, mais n’est pas obligatoire. Elle peut avoir lieu en même temps que l’ablation du sein : c’est la reconstruction mammaire immédiate. Lorsque ce geste est réalisé à distance de la chirurgie non conservatrice du sein, on parle alors de reconstruction mammaire différée.

Cancer du sein et reconstruction mammaire

Le choix d’une reconstruction mammaire immédiate ou différée peut dépendre de plusieurs facteurs. Si le cancer du sein nécessite une reprise chirurgicale ou la réalisation d’une radiothérapie, il sera nécessaire d’effectuer la reconstruction du sein de façon différée.

En revanche, si le protocole de soins n’inclut pas de traitement adjuvant particulier, la décision est à prendre en concertation avec l’équipe médicale chargée de votre dossier afin d’évoquer les bénéfices et limites de chaque procédure.

Les méthodes les plus fréquemment proposées pour reconstruire le sein consistent à poser une prothèse rétropectorale (derrière le muscle pectoral) ou à utiliser des tissus d’autres parties du corps (reconstruction par lambeau). La reconstruction mammaire est généralement complétée d’une seconde intervention, à distance, afin de reconstruire la Plaque Aréolo-Mamelonnaire (PAM).

 

Reconstruction mammaire : la technique par prothèse

 

Reconstruction mammaire par prothese

 

Cette technique consiste à insérer un implant (ou prothèse) sous le muscle pectoral pour remodeler le sein. La prothèse est glissée au travers de la cicatrice de mastectomie déjà existante. Cette intervention ne génère donc pas de cicatrice supplémentaire. Lorsque la pose de l’implant ne nécessite pas d’expansion au préalable, on parle de reconstruction en une étape.

La reconstruction par prothèse rétropectorale nécessite parfois de détendre progressivement la peau et le tissu du thorax. L’opération consiste alors à placer dans un premier temps un expandeur (ce geste peut être prévu lors de la mastectomie) pour gonfler progressivement le volume de cette prothèse temporaire par des injections de sérum physiologique. Une fois le volume souhaité atteint, une deuxième chirurgie permet de remplacer la prothèse temporaire par un implant définitif.

Les suites de cette intervention sont souvent simples, le temps d’hospitalisation est court et il peut persister une gêne ou une sensibilité pendant quelques jours.

 

 

Reconstruction mammaire : la technique par lambeau

La reconstruction mammaire par lambeau consiste à utiliser des tissus provenant d’autres parties du corps pour modeler le sein.

 

Reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal

La technique implique d’inciser la peau du dos afin de décrocher le muscle grand dorsal. Ce muscle n’est pas indispensable et ne nuit pas à la mobilité de l’épaule ou du thorax. L’intervention vise à faire pivoter ce muscle vers la poitrine pour reconstruire le sein.

 

Lorsque l’on n’utilise pas de prothèse, on parle de reconstruction du sein par lambeau de grand dorsal autologue. Le muscle dorsal, ainsi que quelques zones graisseuses, sont prélevés pour définir le volume du sein. La méthode nécessite cependant plusieurs mois d’attente avant d’obtenir un volume du sein définitif.

 

La reconstruction par lambeau de grand dorsal peut-être couplée à une pose de prothèse. Le muscle dorsal sert à recouvrir celle-ci. Cette technique permet d’obtenir un galbe très naturel de la poitrine, avec parfois un effet légèrement ptosé, comme le serait une poitrine naturelle.

 

Les suites opératoires sont un peu plus longues que pour une reconstruction par prothèse. Un drain dorsal peut être nécessaire durant quelques jours. Les complications principales à la suite de ce type d’intervention sont rares, mais peuvent comprendre des nécroses et des séromes dorsaux (lymphocèles ou accumulation de lymphe). Une rééducation par kinésithérapie est parfois prescrite pour obtenir une récupération optimale.

 

Reconstruction par lambeau abdominal

Cette méthode permet de transférer un lambeau horizontal de la peau et de la graisse sous-cutanée du bas du ventre au niveau du thorax pour recréer un volume mammaire.

Ce lambeau est gardé vivant grâce aux vaisseaux portés du muscle grand droit. Si ces vaisseaux sont sectionnés pour être resuturés à des vaisseaux du thorax, on parle de TRAM libre (ou turbo TRAM). En revanche, lorsque ces vaisseaux sont conservés, on parle de TRAM unipédiculé (utilisation d’un seul muscle grand droit) ou bi pédiculé (utilisation des deux muscles grands droits).

Lorsque le muscle grand droit reste positionné sur l’abdomen, et que seuls les vaisseaux, la peau et la graisse abdominale sont utilisés, on parle de DIEP. Le DIEP évite une nouvelle cicatrice dans la région abdominale.

La reconstruction par lambeau abdominal étant complexe et plus longue que les autres méthodes, des complications plus importantes sont susceptibles de survenir. Celles-ci peuvent comprendre une phlébite, une embolie pulmonaire, des pertes de sang importantes, des douleurs abdominales, une nécrose du lambeau ou de la paroi abdominale, une éventration, etc.).

 

À la suite d’une reconstruction mammaire, on recommande une intervention pour corriger la symétrie et obtenir une poitrine harmonieuse.

 

Reconstruction mammaire du mamelon

 

reconstruction du mamelon

La reconstruction du mamelon permet de recréer une aréole et un mamelon afin de donner un aspect plus naturel au sein reconstruit.

La reconstruction du mamelon est effectuée selon deux méthodes : la greffe (à partir de la moitié du mamelon du sein controlatéral), ou le lambeau local (à partir d’un morceau de peau du sein reconstruit pour créer un volume).

L’aréole, quant à elle, est reconstruite par prélèvement d’un morceau de peau plus pigmenté naturellement (intérieur de la cuisse) ou grâce au tatouage ou à la dermopigmentation. Les suites opératoires sont simples.

Le choix de la méthode de reconstruction mammaire est à discuter avec le chirurgien, en fonction du dossier de chaque patiente. Le type de cancer, les traitements retenus, ainsi que les souhaits de la patiente sont des éléments à prendre en compte avant de retenir une indication.

 

 

La reconstruction mammaire : Les différentes techniques chirurgicales
La chimiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus

La chimiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus

La chimiothérapie fait partie des traitements possibles du cancer du col de l’utérus . Elle n’est pas systématique et son administration dépend de nombreux critères, comme des caractéristiques de la tumeur.

 

Chimio du cancer du col de l’utérus : généralités

La chimiothérapie est un traitement dit systémique : il agit sur l’ensemble du corps humain afin d’éliminer les cellules tumorales, peu importe leur localisation ou visualisation (certaines cellules cancéreuses ne sont pas retrouvées lors du diagnostic). Elle agit soit en détruisant directement les cellules cancéreuses, soit en les empêchant de se multiplier.

 

La chimiothérapie peut impacter l’ensemble de l’organisme et entraîner des effets secondaires, contrairement aux thérapies ciblées (qui peuvent aussi être proposées dans le cadre du cancer du col utérin).

 

Le traitement repose sur l’administration de médicaments de chimiothérapie qui peuvent être prescrits seuls, ou en association de deux ou trois. La chimiothérapie est délivrée par voie injectable en hôpital de jour ou par voie orale (comprimés).

 

Cancer du col de l’utérus : quand la chimiothérapie est-elle envisagée ?

cancer du col uterus chimiotherapie patiente

 

La décision de proposer une chimiothérapie repose sur de nombreux facteurs, comme le stade de la maladie.

 

Lorsque l’utilisation de la chimiothérapie est recommandée chez une patiente, elle est souvent associée à une radiothérapie externe et à une curiethérapie : on parle de radiochimiothérapie concomitante.

 

C’est notamment le cas :

  • en présence d’une tumeur de taille supérieure à 4 cm ou qui a franchi les limites du col utérin pour atteindre la cavité pelvienne. Le but est alors d’éliminer la tumeur dans sa totalité et les cellules tumorales qui ont envahi les zones proches ;
  • en présence d’une tumeur du col de l’utérus de taille inférieure à 4 cm, ne s’étant pas propagé en dehors de son siège initial. Elle est alors réalisée après la chirurgie et l’analyse de la pièce opératoire et des ganglions sentinelles. Le but est alors de diminuer le risque de rechute de la pathologie.

 

Il est aussi possible de proposer un traitement de chimio pour une tumeur métastatique. Elle est alors délivrée seule ou associée à une radiothérapie (externe) pour diminuer l’évolution tumorale, voire l’arrêter totalement.

 

Quel type de chimiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus ?

Le choix des médicaments de chimiothérapie est fait au cours d’une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) avec l’ensemble des spécialistes du cancer.

 

Habituellement, les médicaments de chimiothérapie utilisés pour traiter les tumeurs du col utérin sont à base de sels de platine (Cisplatine) avec possiblement des médicaments à base de fluoro-uracile (5FU).

 

En fonction de votre situation, un agent chimiothérapeutique peut être utilisé seul (on parle alors de monothérapie) ou associé à d’autres agents chimiothérapeutiques (on emploie alors le terme de polythérapie).

 

Le choix des médicaments à administrer, la posologie, le mode d’administration et le planning des cures de chimiothérapie varient d’une patiente à une autre et dépendent des caractéristiques de la maladie et de la tolérance à ce traitement. Un plan de traitement personnalisé est établi avant de commencer les cures en prenant en compte les nombreux critères personnels de chaque femme.

 

Traitements du cancer du col de l’utérus : déroulement de la chimiothérapie

 

chimiotherapie seance patiente

Avant de commencer les cures de chimiothérapie, votre médecin oncologue vous explique les modalités et les objectifs de ce type de traitement. Il vous parlera des différents effets secondaires possibles engendrés par la chimiothérapie du cancer du col de l’utérus, et les traitements et recommandations disponibles pour les prévenir, les minimiser ou les soigner.

 

Vous pouvez lui poser toutes les questions nécessaires avant de commencer votre traitement.

 

Selon votre situation et les caractéristiques de votre maladie, l’équipe médicale va établir un calendrier de traitement avec les dates et lieux des différents rendez-vous des cures, ainsi que le nom des agents chimiothérapeutiques retenus.

 

La durée totale d’une chimiothérapie varie d’une patiente à l’autre. Le rythme des rendez-vous peut se présenter comme ceci :

  • une cure par semaine durant 5 semaines (en cas de radiochimiothérapie concomitante) ;
  • tous les jours durant une période déterminée ;
  • une alternance de cures et de périodes de repos (période fractionnée).

 

Avant chaque nouvelle cure de chimiothérapie, un contrôle de votre état de santé avec un examen clinique et un bilan sanguin est réalisé afin de s’assurer de la faisabilité du traitement. En présence d’une anomalie, il est possible de décaler la cure ou de la modifier.

 

Le plus souvent, les cures de chimiothérapie sont réalisées au service ambulatoire (ou hôpital de jour) de votre établissement de soin, par perfusion intraveineuse. La pose d’une chambre implantable (cathéter ou Port-à-Cath) peut être nécessaire avant de commencer le traitement. Les modalités de ce geste vous seront alors expliquées au cours d’une consultation avec votre oncologue médical.

 

Régulièrement, des consultations auprès de votre spécialiste sont organisées pour évaluer les effets de la chimiothérapie ainsi que la manière dont vous supportez les agents chimiothérapeutiques. Ces rendez-vous sont pour vous l’occasion de lui faire part de l’apparition de symptômes inhabituels qui peuvent faire suite aux différentes cures de chimiothérapie. Bien souvent, des solutions existent pour limiter ces effets et mieux tolérer les traitements.

 

 

 

 

Les facteurs de risque du cancer de l’endomètre

Le cancer de l’utérus (ou cancer de l’endomètre) peut être favorisé par plusieurs types de facteurs, notamment hormonaux, métaboliques ou génétiques. Certains de ces facteurs de risque sont modifiables comme le surpoids ou les traitements hormonaux substitutifs de façon à prévenir la maladie. D’autres, en revanche, sont non modifiables, comme l’âge ou les prédispositions génétiques, ce qui implique alors un suivi régulier et d’être attentif aux premiers signes cliniques.

 

Le cancer de l’utérus peut en effet provoquer certains symptômes comme des saignements anormaux, notamment après la ménopause, qui doivent motiver une consultation auprès d’un médecin. Un diagnostic précoce et une prise en charge thérapeutique adaptée et rapide sont indispensables pour améliorer le pronostic de ce type de cancer.

 

Facteur de risque du cancer de l’endomètre: l’imprégnation hormonale

oestrogene endometre

 

Le facteur de risque majeur du cancer de l’endomètre est une exposition prolongée aux œstrogènes sans opposition de la progestérone. Les œstrogènes sont des hormones féminines qui favorisent la croissance de l’endomètre. La progestérone est une hormone féminine qui régule quant à elle l’effet des œstrogènes en entraînant la desquamation de l’endomètre (pendant les règles). Si les rapports entre ces deux hormones sont déséquilibrés, l’endomètre peut devenir plus épais et être le siège d’une tumeur cancéreuse.

 

Plusieurs causes peuvent entraîner une imprégnation hormonale importante :

  • Des premières règles précoces (avant 12 ans) ou une ménopause tardive (après 55 ans), prolongeant alors la sécrétion d’œstrogènes par les ovaires.
  • Une absence de grossesse qui empêche le corps de la femme de connaître l’équilibre hormonal gestationnel.
  • La prise d’un traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause à base d’œstrogènes seuls, sans progestérone. Le risque augmente avec la durée de prise du traitement et diminue après l’avoir arrêté.
  • La prise du traitement Tamoxifène, généralement prescrit dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein, qui entraîne un effet œstrogénique sur l’endomètre. Ici aussi, une durée de traitement longue augmente le risque, qui diminue avec l’arrêt de celui-ci.
  • Des antécédents de tumeurs de l’ovaire sécrétrices d’œstrogènes.

 

Cancer de l’endomètre : facteurs de risque au niveau métabolique

Certains facteurs comme le surpoids ou l’obésité sont susceptibles d’augmenter le risque de voir apparaître un cancer de l’utérus. Le tissu adipeux peut favoriser la production d’œstrogènes et la rendre excessive. Plus l’IMC augmente, plus le risque est élevé.

 

Le diabète est également un facteur de risque métabolique non négligeable du cancer de l’endomètre. Il favorise la résistance à l’insuline, l’hormone qui régule le taux de sucre dans le sang, capable de stimuler la croissance des cellules, y compris celles de l’endomètre. Le diabète aggrave par ailleurs l’obésité ou l’hypertension artérielle, des facteurs de risque possibles.

 

Cancer de l’endomètre et les facteurs de risque génétiques

 

condition genetique hereditaire cancer de lendometre

Certaines prédispositions génétiques sont capables d’augmenter le risque de survenue d’un cancer de l’utérus de façon héréditaire.

 

C’est le cas du syndrome de Lynch (ou syndrome HNPCC), une condition génétique héréditaire prédisposant à certaines tumeurs malignes, dont le cancer de l’endomètre ou le cancer colorectal. Cette pathologie est due à une mutation d’un gène impliqué dans la réparation de l’ADN. Les patientes atteintes d’un syndrome de Lynch ont plus de chances de voir apparaître un cancer de l’utérus avant l’âge de 50 ans.

 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal qui se caractérise par un excès d’androgènes avec la présence de plusieurs kystes de petite taille (follicules immatures) dans le pourtour des ovaires. Cette maladie s’accompagne de troubles de l’ovulation et du cycle menstruel (règles irrégulières, absence de règles…). Le SOPK augmente le risque d’apparition d’hyperplasie atypique de l’endomètre, un état précancéreux pouvant potentiellement évoluer en maladie cancéreuse s’il n’est pas pris en charge.

 

Cancer de l’endomètre et la radiothérapie du bassin

Une irradiation de la région du bassin (par exemple, dans le cadre du traitement d’un cancer du col de l’utérus, d’un cancer du rectum…) peut endommager l’endomètre et augmenter le risque de développer une tumeur maligne sur le long terme.

 

Cancer de l’endomètre : facteurs de risque incertains

Certaines causes pourraient être liées au cancer de l’utérus, mais les preuves scientifiques sont aujourd’hui encore insuffisantes pour pouvoir le confirmer avec certitude.

 

Parmi ces causes, on retrouve :

  • la sédentarité ;
  • les antécédents familiaux de cancer de l’utérus ;
  • l’hypertension artérielle ;
  • l’exposition à une hormone de synthèse, le diéthylstilbestrol (DES) ;
  • la consommation d’aliments comportant une charge glycémique élevée et pouvant faire rapidement augmenter le taux de sucre dans le sang.

 

Des recherches complémentaires sont indispensables pour clarifier le rôle de ces facteurs de risque éventuels dans le développement des tumeurs utérines.

 

Le cancer de l’utérus fait partie des cancers féminins les plus courants en France. Sa prévention repose sur la réduction des facteurs de risque modifiables et la surveillance des éventuels symptômes. Toutefois, il arrive aussi que le cancer de l’utérus touche des femmes qui ne présentent aucun de ces facteurs de risque. Une surveillance et un dépistage précoce de la maladie permettent d’augmenter les chances de guérison et le pronostic vital des patientes.

Les facteurs de risque du cancer de l’endomètre
Les traitements du cancer du col de l’utérus de stade 2

Les traitements du cancer du col de l’utérus de stade 2

Face à un  cancer du col de l’utérus de stade 2, plusieurs options thérapeutiques sont possibles. Le plan de traitement est adapté à chaque patiente en fonction de nombreux critères, comme les caractéristiques de la tumeur, l’état de santé général de la personne touchée, son âge ou encore ses antécédents. Les différents traitement d’un cancer du col de l’utérus sont discutés au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire avec l’ensemble des spécialistes du cancer, comme l’oncologue, le chirurgien gynécologue le radiothérapeute, l’anatomopathologiste, etc. Ils peuvent inclure de la chimiothérapie, de la radiothérapie externe, de la chirurgie, ou des essais cliniques.

 

Qu’est-ce qu’un cancer du col de l’utérus de stade 2 ?

Un cancer du col de l’utérus de stade 2 désigne une pathologie de stade précoce ou localement avancé selon ses caractéristiques retrouvées en analyses d’anatomopathologie. Le stade 2A est précoce, alors que le stade 2B est localement avancé. L’identification du stade du cancer est primordial pour connaître la localisation exacte de la tumeur et son degré de propagation et choisir le plan de traitement le plus adapté.

 

Cancer du col de l’utérus de stade 2A

Au stade 2A, la tumeur du col de l’utérus s’est propagée au-delà du col utérin et de l’utérus, sans pour autant avoir envahi la partie inférieure du vagin ou les parois du bassin. Les paramètres (tissus voisins de l’utérus et du col de l’utérus) ne sont pas touchés.

 

Au stade 2A1, la tumeur fait moins de 4 cm (côté le plus large).

Au stade 2A2, le côté le plus large de la tumeur mesure plus de 4 cm.

 

Cancer du col d’e l’utérus de stade 2B

Le stade 2B désigne une maladie qui s’est propagée en dehors du col utérin et de l’utérus pour envahir les tissus voisins, mais sans extension à la partie inférieure du vagin ou aux parois du bassin.

 

Chirurgie du cancer du col de l’utérus de stade 2

traitement chirurgie cancer col de luterus de stade 2

 

La chirurgie est généralement le premier traitement du cancer de l’utérus de stade 2. Le type d’opération dépend de nombreux critères, incluant l’âge de la patiente, le stade de la pathologie, et le désir ultérieur de grossesse.

 

L’hystérectomie radicale est l’intervention chirurgicale qui consiste à retirer l’utérus, les ganglions lymphatiques du bassin et les ganglions de la zone arrière de l’abdomen. Elle est l’option de référence pour traiter les patientes atteintes d’une tumeur du col de l’utérus de stade 2A qui ne sont plus en âge de procréer ou celles qui ne souhaitent pas avoir d’enfants ultérieurement.

 

Un curage ganglionnaire complète l’hystérectomie lorsque le cancer du col de l’utérus est de stade 2 B.

 

Après la chirurgie, une radiothérapie ou une chimioradiothérapie est souvent administrée.

 

Chimiothérapie + radiothérapie (chimioradiothérapie)

L’association de chimiothérapie et de radiothérapie est l’un des traitements de référence du cancer du col de l’utérus de stade 2. Elles sont administrées en même temps pour potentialiser les effets de la radiothérapie. Généralement, la période pendant laquelle se déroule la chimioradiothérapie fait suite à l’intervention chirurgicale.

 

Les médicaments de chimiothérapie les plus fréquents face à ce type de tumeurs sont le cisplatine et le 5-fluorouracil (5-FU). Le cisplatine peut être proposé seul. Il est délivré une fois par semaine pendant la radiothérapie. On peut aussi proposer d’associer le cisplatine au 5-FU. Dans ces conditions, les cures sont réalisées pendant 4 semaines au cours de l’irradiation.

 

Radiothérapie externe et curiethérapie

 

Medecin empathie patient cancer du col de luterus de stade 2

 

Pour traiter le cancer du col de l’utérus, on utilise le plus souvent la radiothérapie externe.

La radiothérapie permet de détruire les cellules tumorales dans le corps, notamment celles qui peuvent rester après une chirurgie afin de diminuer le risque de récidive du cancer (on parle alors de traitement adjuvant). Elle est proposée lorsque l’on retrouve des cellules cancéreuses sur les marges de tissu prélevées durant le geste opératoire, dans les ganglions lymphatiques, ou dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques prélevés.

 

Elle peut aussi être délivrée dans le cadre d’un traitement palliatif pour soulager les symptômes du col de l’utérus avancé.

 

On peut également recourir à la radiothérapie en tant que traitement principal du cancer du col de l’utérus lorsque la chirurgie n’est pas possible ou non souhaitée par la patiente.

 

La radiothérapie externe est administrée 5 fois par semaine pendant 6 à 7 semaines, du lundi au vendredi.

 

Généralement, la radiothérapie externe est privilégiée, mais le recours à la curiethérapie (radiothérapie interne) est parfois proposé après celle-ci. Elle se déroule alors après la radiothérapie externe seule, ou après la chimioradiothérapie. Le nombre de séances est bien inférieur à la radiothérapie externe et dépend de l’indication initiale.

 

Essais cliniques

Les patientes touchées par un cancer du col de l’utérus de stade 2 peuvent bénéficier d’un essai clinique en fonction des essais en cours en France. Ils permettent de trouver de nouveaux moyens de prévention, de dépistage et de traitement de la maladie. Votre médecin peut vous proposer de participer à l’un de ces essais cliniques s’ils correspondent à votre maladie.

 

L’espérance de vie du cancer du col de l’utérus

L’espérance de vie du  cancer du col de l’utérus est établie pour donner une idée globale. Les chiffres sont basés sur des estimations correspondant à des cohortes de patientes et sont à interpréter avec une grande prudence. De nombreux critères impactent le pronostic vital des malades et leurs chances de guérison, comme les caractéristiques de la tumeur de l’utérus, l’état de santé de la patiente, ses antécédents héréditaires, les traitements du cancer et leur réponse…

 

Statistiques des chances de survie du cancer de l’utérus

esperance de vie cancer du col de luterus

 

Le taux de survie à 5 ans désigne le pourcentage de patientes encore en vie au moins 5 années après le diagnostic de cancer du col utérin. Mais ces patientes peuvent vivre beaucoup plus longtemps que 5 ans.

 

Le cancer du col de l’utérus présente un pronostic relativement bon, avec une survie nette moyenne à 5 ans estimée aux alentours de 63 %. Ce chiffre tend à diminuer avec l’âge au moment du diagnostic. Chez les patientes âgées de 30 ans, les chances de survie à 5 ans sont de 88 %. Chez les femmes âgées de 80 ans, la survie nette est à 37 %.

 

Les trois quarts des diagnostics de cancer du col de l’utérus sont réalisés chez des femmes âgées de moins de 65 ans. Chaque année, on estime que 3 000 nouveaux cas sont découverts en France. Le cancer du col de l’utérus est responsable de 1100 décès par an.

 

L’âge médian au moment du diagnostic est de 53 ans.

 

Les risques de décéder de la maladie sont plus élevés chez les femmes âgées de plus de 60 ans au moment du diagnostic. Cela s’explique notamment par le dépistage du cancer du col de l’utérus (par frottis cervico-utérin) qui a permis de repérer précocement des lésions précancéreuses ou des tumeurs de stade peu avancé dans la tranche d’âge cible (les 25-65 ans). Après la ménopause, les femmes sont parfois moins bien suivies sur le plan gynécologique, ce qui peut entraîner un diagnostic tardif du cancer du col de l’utérus, lorsque la maladie est à un stade plus avancé.

 

De manière générale, plus le stade du cancer du col de l’utérus est précoce au moment du diagnostic, meilleures sont les chances de survie. Ainsi, en présence d’une tumeur du col utérin de stade 1A, le pronostic est excellent. En revanche, un cancer du col utérin de stade 4A ou 4B a un pronostic plus sombre.

 

Chances de survie du cancer du col de l’utérus : les facteurs pronostiques et prédictifs

De nombreux facteurs permettent de déterminer le pronostic et l’espérance de vie chez les personnes atteintes d’un cancer du col de l’utérus. Seul un spécialiste du cancer ayant suivi après-cancer de votre dossier est capable de déterminer un pronostic grâce à l’analyse de toutes vos données médicales.

 

Les éléments analysés par les médecins pour établir le taux de survie du cancer du col de l’utérus comprennent :

  • Les facteurs pronostiques, comme les caractéristiques de la tumeur du col utérin, son stade, les traitements du cancer du col de l’utérus retenus, les antécédents personnels médicaux de la patiente, les antécédents familiaux et la réponse à la prise en charge thérapeutique.
  • Les facteurs prédictifs, qui sont une estimation de la capacité de réponse à certaines thérapies.

 

Ces deux types de facteurs sont également importants pour choisir le plan personnalisé de soins de chaque patiente.

 

Les facteurs pronostiques et prédictifs peuvent varier en fonction du type de tumeur du col de l’utérus. Les chances de guérison peuvent donc varier s’il s’agit d’une pathologie initiale ou d’une récidive de la maladie.

 

Les éléments suivants font partie des facteurs qui peuvent avoir une influence sur l’espérance de vie du cancer du col de l’utérus :

 

Volume, taille et extension locale de la tumeur du col utérin

La taille tumorale désigne sa zone la plus large. Son volume désigne sa hauteur + sa largeur + son épaisseur, en 3 dimensions. Une tumeur du col de l’utérus de petite taille et de petit volume a des chances de survie plus élevées.

 

Plus la tumeur s’est développée profondément dans le tissu conjonctif du col utérin et les tissus avoisinants, moins le pronostic est favorable.

 

Stade de la maladie

 

survivante cancer du col de luterus

C’est l’un des facteurs pronostiques les plus importants pour estimer les chances de survie de la maladie. Plus le stade est précoce, plus le pronostic est favorable.

 

Extension aux ganglions lymphatiques

Il s’agit là aussi d’un des facteurs déterminants de l’espérance de vie du cancer. En l’absence d’envahissement ganglionnaire, les chances de survie sont meilleures.

 

Envahissement des vaisseaux sanguins et lymphatiques de la tumeur

L’envahissement de ces vaisseaux engendre un pronostic moins bon.

 

Âge et état de santé général de la patiente

Le pronostic est souvent meilleur chez les femmes jeunes ou chez celles qui ont un bon état de santé général.

 

Anémie

Les patientes porteuses d’une tumeur du col utérin et touchées par une anémie répondent moins bien à la radiothérapie, sans que l’origine de ce phénomène soit bien identifiée.

 

Consommation tabagique

Le tabac assombrit le pronostic vital du cancer du col de l’utérus.

 

Atteinte par VIH

Les patientes porteuses du VIH sont souvent atteintes par un cancer du col de l’utérus plus agressif au pronostic moins favorable.

 

Grade tumoral

On ne sait pas avec certitude si le grade joue un rôle pour le pronostic du cancer du col de l’utérus, contrairement à la majorité des cancers.

L’espérance de vie du cancer du col de l’utérus
Envisager de maintenir une sexualité pendant et après un cancer du col de l’utérus ?

Envisager de maintenir une sexualité pendant et après un cancer du col de l’utérus ?

Le cancer du col de l’utérus est une pathologie grave qui touche à l’intimité de la femme. Il est souvent difficile de concilier vie sexuelle épanouie et maladie pendant et après la prise en charge et ses traitements. Mais c’est possible et bien évidemment souhaitable, d’autant que le cancer n’est pas une maladie transmissible.

 

Quelle vie sexuelle pendant les traitements du cancer du col de l’utérus ?

 

vie sexuelle pendant les traitements cancer du col uterus 

La possibilité de maintenir ou non une vie sexuelle pendant la prise en charge thérapeutique du cancer du col de l’utérus dépend de nombreux critères, comme le type de traitement réalisé, et peut donc varier d’une patiente à l’autre.

 

De manière générale, les traitements dits systémiques comme la chimiothérapie ou les traitements hormonaux, tels que l’hormonothérapie, peuvent impacter le désir des femmes. L’impact sur la libido est d’autant plus fort que ces traitements s’accompagnent d’une anxiété face à la maladie et les effets secondaires potentiels des thérapies. Toutefois, ils n’entraînent que peu d’effets secondaires locaux. Dans ces conditions, conserver une vie sexuelle n’est pas contre-indiqué.

 

Pour que la vie intime se déroule dans les meilleures conditions, il est important toutefois de bien communiquer avec son partenaire. Certaines patientes auront besoin d’un accompagnement sur le plan psychologique à titre individuel ou en couple. Par ailleurs, votre médecin peut aider à soulager certains effets indésirables des traitements pour un meilleur confort.

 

En revanche, lorsqu’il s’agit de traitements locaux comme une intervention chirurgicale ou la radiothérapie externe, il peut exister une atteinte de la zone traitée rendant alors les relations sexuelles difficiles, voire douloureuses. Dans ces conditions, la vie sexuelle devra être mise de côté pendant la durée des traitements, après avis de votre spécialiste.

 

Chimiothérapie et vie sexuelle

secheresse vaginale effet secondaire chimiotherapie 1

Les cures de chimiothérapie peuvent entraîner des effets indésirables qui peuvent compliquer la vie intime lorsqu’ils ne sont pas traités.

 

C’est notamment le cas de la sécheresse vaginale, un des effets secondaires fréquents de ce type de traitement. Un défaut de lubrification peut en effet être source d’inconfort ou de douleurs durant les rapports sexuels. La fatigue et les troubles généraux comme les nausées ou les vomissements sont également des effets secondaires fréquents de la chimiothérapie. S’ils n’impactent pas directement au niveau local, ils peuvent fortement altérer la libido des femmes traitées.

 

Si vous ressentez ces signes cliniques, il faut en faire part à votre équipe de soins, même si ceux-ci sont considérés comme courants. Des solutions thérapeutiques existent au niveau local ou systémique pour les soulager efficacement et améliorer la qualité de vie et la sexualité des femmes atteintes par le cancer du col de l’utérus.

 

Radiothérapie du col de l’utérus et rapport sexuel

L’irradiation peut provoquer des troubles de la sensibilité de la zone traitée et compliquer la vie sexuelle. La radiothérapie externe peut provoquer les mêmes types d’effets secondaires que ceux de la chimiothérapie, à savoir, une sécheresse vaginale, une fatigue, des troubles généraux. Ils peuvent donc également être traités pour les atténuer ou les faire disparaître. Il est même parfois conseillé de conserver des rapports sexuels pendant un traitement de radiothérapie pour réduire les risques de séquelles tardives comme la sténose vaginale.

 

En revanche, lorsque la prise en charge inclut une curiethérapie (ou radiothérapie interne), il n’est pas conseillé de conserver une vie sexuelle en raison du caractère abrasif du traitement.

 

Sexualité et chirurgie du cancer de l’utérus

L’intervention chirurgicale pour traiter le cancer de l’utérus ne permet pas de maintenir une vie sexuelle tant que la cicatrisation complète n’est pas obtenue. Celle-ci peut intervenir après une période variant de 1 à 2 mois, selon le type d’opération réalisée et les techniques utilisées.

 

Dans ces conditions, il faut attendre l’avis favorable du chirurgien gynécologue avant de renouer avec sa vie sexuelle de façon à ne pas compromettre le processus de cicatrisation.

 

Quelle vie sexuelle après les traitements du cancer du col de l’utérus ?

 

retrouver une sexualite apres cancer du col uterus

Retrouver une sexualité épanouie après la fin des traitements du cancer du col de l’utérus peut être une source d’angoisse pour de nombreuses femmes.

Dans un premier temps, il est nécessaire d’attendre la cicatrisation totale de la zone opérée après une chirurgie. Si le délai habituel est de 4 à 8 semaines, il va aussi dépendre des autres traitements (exemple : ce délai peut être allongé en cas de radiothérapie externe adjuvante). En cas d’ablation de l’utérus, la libido n’est pas directement impactée, car les ovaires ne sont pas retirés et continuent de fonctionner chez les patientes non ménopausées. SI le chirurgien décide de les retirer (notamment chez les femmes ménopausées), cela n’aura pas d’impact très significatif, car la ménopause a déjà induit le ralentissement de la production hormonale. En cas d’ablation des ovaires ou de perturbations hormonales, un traitement hormonal peut être administré pour aider les femmes à retrouver leur désir sexuel.

 

Certains traitements locaux (comme la chirurgie ou la radiothérapie) peuvent entraîner la formation de tissu cicatriciel rendant sensible ou douloureuse la zone traitée. Le vagin peut se trouver modifier tant en souplesse qu’en volume. Ces effets secondaires sont généralement transitoires, mais ils doivent faire l’objet d’un suivi après-cancer et, si besoin, d’un traitement adapté.

 

La libido des femmes est souvent impactée par le retentissement psychologique que peuvent avoir la maladie et ses traitements. Les changements sur le corps et la silhouette ont un effet néfaste sur la confiance en soi, les cicatrices peuvent créer une appréhension face à la perspective d’une vie intime, sans compter le stress ou l’angoisse de récidive de la maladie. Un soutien psychologique, un accompagnement associatif ou l’aide d’un proche peut aider à surmonter ces épreuves pour se réapproprier son corps et retrouver une vie qualitative.

 

Maintenir une vie sexuelle épanouie pendant et après le traitement d’un cancer du col de l’utérus est donc tout à fait envisageable, selon les traitements administrés, la gestion des effets secondaires induits, et l’aide d’un professionnel ou de l’entourage. Pour certaines femmes ayant subi des traitements locaux agressifs, il faudra toutefois patienter quelques semaines ou quelques mois pour renouer avec sa sexualité.

 

Les facteurs de risque du cancer des ovaires

Les facteurs de risque du cancer de l’ovaire sont un ensemble d’états, de comportements ou de substances susceptibles d’accroître la probabilité d’une femme de souffrir d’un cancer ovarien.

Bien que des facteurs de risque impliqué dans la survenue du cancer de l’ovaire aient été identifiés, il n’est pas obligatoire d’y être exposé pour souffrir de cette pathologie.

Certaines femmes qui ne présentent aucun facteur de risque, et qui adoptent même des comportements préventifs, peuvent malheureusement être atteintes par cette maladie.

Toutefois, connaître les facteurs de risque impliqués dans l’apparition du cancer de l’ovaire permet de mettre en place une stratégie de surveillance adaptée aux femmes à risque, dans l’optique de traiter précocement un éventuel cancer et d’améliorer ainsi leur pronostic.

 

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : antécédents familiaux

predisposition genetique cancer ovaire

 

Un antécédent familial de cancer de l’ovaire signifie qu’une ou plusieurs parentes proches ont souffert d’un cancer ovarien. Cela laisse suspecter l’existence d’une prédisposition génétique pouvant se transmettre de manière héréditaire.

Aussi, si votre mère, votre grand-mère, votre fille ou votre tante est concernée par cette maladie, il est important de le signaler à votre médecin. Ce dernier déterminera, au cas par cas, le protocole de surveillance adapté à votre niveau de risque.

De manière générale, on estime que le risque est plus élevé lorsque la parente atteinte d’un cancer de l’ovaire avait moins de 50 ans au moment du diagnostic de la maladie, et lorsqu’il s’agit d’une parente au premier degré.

Enfin, les antécédents familiaux de cancer du sein sont également considérés comme des facteurs de risque de cancer de l’ovaire.

 

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : mutations génétiques des gènes BRCA

Les mutations génétiques des gènes BRCA 1 et 2 sont connues pour être impliquées dans la prévalence du cancer du sein, et il semblerait qu’elles fassent également augmenter les risques de survenue d’un cancer de l’ovaire (notamment le BRCA1).

L’existence d’une telle mutation génétique peut être suspectée à travers l’étude des antécédents familiaux d’une patiente, et/ou en procédant à un test génétique.

Toutefois, les bénéfices des tests de dépistage génétiques doivent être mis en balance avec l’anxiété et la détresse émotionnelle que peut engendrer l’identification de ces mutations chez une patiente, tandis que les risques de développer le cancer de l’ovaire demeurent incertains.

En effet, toutes les femmes porteuses de mutations de BRCA 1 et 2 ne développeront pas de cancer, ni du sein ni de l’ovaire. On estime que seuls 5% à 10% des cancers de l’ovaire sont d’ordre génétique.

La recherche de ces gènes est habituellement réservée aux femmes considérées comme à haut risque, dont les antécédents familiaux sont particulièrement préoccupants.

 

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : antécédents personnels

Les antécédents personnels concernent des antécédents médicaux de la patiente elle-même, et non des membres de sa famille.

Le cancer du sein, notamment, est un antécédent personnel qui tient lieu de facteur de risque dans la survenue du cancer de l’ovaire, notamment lorsqu’une mutation du gène BRCA 1 ou 2 est en cause.

D’autres antécédents personnels à prendre en compte concernent le cycle menstruel : les menstruations précoces, apparues avant l’âge de 11 ans, ou une ménopause tardive, après 55 ans, sont des facteurs de risque.

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : maladies, états et affections préexistants

Certains facteurs de risque du cancer de l’ovaire sont associés à pathologies ou à des états préexistants.

C’est, par exemple, le cas de l’obésité, du Syndrome de Lynch, de l’endométriose, mais aussi d’une grande taille à l’âge adulte.

Le syndrome de Lynch et l’endométriose peuvent bénéficier de différents traitements, et les patientes qui en sont atteintes pourraient exiger un protocole de surveillance adapté.

Un accompagnement médical peut également permettre de lutter contre l’obésité et de prévenir l’embonpoint.

 

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : l’hormonothérapie substitutive

L’hormonothérapie substitutive est un traitement qui consiste à administrer des hormones synthétiques pendant et après la ménopause pour gérer certains symptômes difficiles à supporter.

Alors que ces traitements étaient largement prescrits il y a de cela quelques décennies, ils sont désormais de moins en moins utilisés du fait de leur impact sur le cancer de l’ovaire.

Plus ces traitements ont été suivis longtemps, plus le risque de survenue du cancer de l’ovaire augmente. Toutefois, le risque semble diminuer dès l’arrêt du traitement.

 

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : absence de grossesse

Les femmes qui n’ont jamais poursuivi de grossesse pourraient être plus susceptibles de développer un cancer de l’ovaire.

Il est possible que les hormones présentes lors de la grossesse aient un effet protecteur sur le tractus reproducteur et les tissus hormonosensibles, ce qui expliquerait cet état de fait.

 

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire : le tabagisme

tabagisme facteur de risque cancer ovaire

 

La consommation de tabac est un facteur de risque désormais bien connu du cancer de l’ovaire, et notamment de carcinomes mucineux.

Plus la consommation de tabac est prolongée, plus le risque de survenue du cancer de l’ovaire est élevé. En cas d’arrêt du tabac, les risques diminuent peu à peu.

La sédentarité, l’exposition à certaines toxines oncogènes telles que l’amiante ou encore l’âge, sont autant d’autres facteurs pouvant accroître les risques de survenue d’un cancer de l’ovaire.

Si vous pensez avoir été exposés à un ou plusieurs facteurs de risque, il est recommandé d’en parler à votre médecin qui déterminera votre niveau de risque et le protocole de surveillance le mieux adapté à votre situation.

 

Les facteurs de risque du cancer des ovaires
Prévention cancer du col de l’utérus :  le frottis de dépistage pour détecter la maladie

Prévention cancer du col de l’utérus : le frottis de dépistage pour détecter la maladie

Le cancer du col de l’utérus est une maladie grave qui peut affecter toutes les femmes. Le frottis de dépistage est un moyen simple et efficace de détecter cette pathologie au plus tôt pour mettre en place un traitement adapté rapidement.

 

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?

cancer du col de luterus depistage par frottis

Ce type de cancer prend naissance dans les cellules du col utérin, la partie inférieure de l’utérus qui s’ouvre sur le vagin.

 

Le cancer du col de l’utérus est souvent provoqué par une infection au papillomavirus humain (HPV), une famille de virus fréquents qui se transmet par contact sexuel. La plupart des personnes contractent une infection à HPV au cours de leur vie. Mais la grande majorité d’entre elles n’entraînent pas de cancer.

 

Le cancer du col de l’utérus peut s’accompagner de signes cliniques tels que des saignements vaginaux anormaux, des douleurs dans la région pelvienne, ou des pertes vaginales inhabituelles. Toutefois, ces symptômes ne sont pas systématiques et certaines femmes n’en expérimentent aucun.

 

Cancer du col de l’utérus : dépistage par frottis pour une détection précoce

Le frottis est un examen gynécologique qui consiste à prélever des cellules du col utérin pour les analyser en laboratoire d’anatomopathologie. Le frottis cervico-vaginal est recommandé à la grande majorité des femmes adultes tous les trois ans.

 

Cet examen est essentiel, car il permet de repérer les cellules anormales capables d’évoluer en cancer du col de l’utérus. Plus ces cellules sont détectées tôt, plus rapidement la prise en charge thérapeutique peut débuter et meilleures sont les chances de guérison.

 

La procédure du frottis cervico-vaginal est simple et rapide. Elle ne nécessite aucune anesthésie et dure quelques minutes, au cabinet du médecin, du gynécologue ou de la sage-femme. Le praticien insère un spéculum dans le vagin pour observer le col de l’utérus. Il prélève ensuite des cellules grâce à une petite spatule ou brosse.

 

Il est naturel de ressentir une petite gêne durant la geste, mais celui-ci ne doit pas être douloureux. Si vous ressentez des douleurs ou observez des saignements après le frottis, vous pouvez contacter votre médecin pour lui en faire part.

 

Le frottis doit être réalisé en dehors des règles. Il est recommandé d’éviter les rapports sexuels, les douches vaginales et l’utilisation de tampons hygiéniques dans les jours qui précèdent l’examen.

 

Cancer du col de l’utérus et frottis : comment interpréter les résultats de l’examen ?

frottis pour prevenir cancer du col de luterus

Les résultats du frottis sont généralement disponibles après un délai de quelques jours (7 à 14 jours). Ils sont envoyés au médecin prescripteur et à la patiente.

 

Si les résultats sont normaux, il n’y a rien à faire de particulier. Le prochain contrôle par frottis sera à prévoir trois ans après.

 

En revanche, si les résultats montrent des cellules anormales, votre médecin pourra vous recommander une surveillance plus rapprochée, des examens complémentaires, telle qu’une biopsie du col de l’utérus ou un traitement.

 

Il est important de noter que la présence de cellules anormales ne signifie pas nécessairement qu’elles vont se transformer en cancer, mais il est indispensable de mettre en place un suivi plus étroit pour contrôler leur évolution. Dans le cadre d’un frottis, plusieurs types de cellules anormales peuvent être trouvées. Les cellules précancéreuses sont des cellules ayant subi des modifications anormales, sans être encore cancéreuses. Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont transformées en cancer du col de l’utérus.

 

Si les résultats de votre frottis montrent des cellules précancéreuses ou cancéreuses, votre médecin devra pousser plus loin les investigations pour connaître les caractéristiques de la maladie de façon à choisir la prise en charge la plus adaptée à votre situation. Les différentes options thérapeutiques dépendent du type et du stade du cancer du col de l’utérus retrouvé.

lire aussi notre article sur les traitements du cancer de l’utérus

Frottis de dépistage du cancer de l’utérus : quand et à quel âge le réaliser  ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, tous les trois ans, après trois frottis normaux réalisés à un an d’intervalle. Il est proposé à toutes les femmes qui ont eu des rapports sexuels. Il peut débuter dès 20 ans chez les personnes qui ont commencé leur vie sexuelle à un âge précoce, selon les recommandations de votre médecin. Après la ménopause, il faut tout de même poursuivre les frottis de dépistage du cancer du col utérin, que vous preniez un traitement hormonal substitutif ou non. Chez les femmes qui ont subi une hystérectomie, le rythme de réalisation des frottis peut être espacé.

 

Dès 30 ans, la méthode d’analyse du frottis change et l’examen de l’aspect des cellules est remplacé par une recherche de la présence de papillomavirus. Si le test précédent est négatif, il est possible de ne réaliser un dépistage que tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.

 

Ce rythme de dépistage est très important, car les lésions précancéreuses du col utérin ne s’accompagnent généralement d’aucun signe clinique. Il est donc fondamental de se soumettre régulièrement à un contrôle pour s’assurer d’être protégée.

L’endométriose et cancer de l’ovaire : quels sont les risques de développer la maladie?

L’endométriose est une pathologie gynécologique qui se traduit par la croissance anormale de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Une étude récente a établi un lien génétique entre l’endométriose et la survenue de cancer épithélial de l’ovaire. Le risque de contracter ce cancer ovarien reste cependant faible chez la femme touchée par une endométriose. Mais ces découvertes permettent de mieux comprendre ces deux maladies pour mieux les prendre en charge.

 

Qu’est-ce que l’endométriose ?

 

endometriose douleurs menstruelles

L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique qui touche surtout les femmes âgées de 25 à 40 ans. Elle affecte une femme sur dix en âge de procréer. Elle se caractérise par la prolifération anormale du tissu endométrial qui tapisse généralement l’intérieur de l’utérus en dehors de celui-ci. Il peut ainsi se répandre pour affecter d’autres organes dans la région abdomino-pelvienne, comme les ovaires, la vessie ou l’intestin.

Le diagnostic de l’endométriose peut être difficile à poser, car les symptômes qu’elle engendre sont souvent similaires à d’autres troubles gynécologiques ou à ceux provoqués par le cycle menstruel. Chez les femmes souffrant d’endométriose, ces signes cliniques sont cependant exacerbés. Les plus courants sont les règles abondantes, des douleurs pelviennes ou abdominales, des douleurs à la miction ou à la défécation, des rapports sexuels douloureux, voire impossibles, et des douleurs pendant l’ovulation. À long terme, la maladie peut entraîner des complications comme des troubles digestifs, des adhérences abdominales, des douleurs chroniques et un impact non négligeable sur la fertilité.

Pour établir le diagnostic de manière formelle, des examens sont essentiels, comme une IRM pelvienne ou une laparoscopie pour explorer l’intérieur de l’abdomen. Le traitement dépend ensuite de l’intensité des symptômes et de l’étendue de la maladie.

 

Quelle est la particularité du cancer des ovaires?

La difficulté du cancer des ovaires est qu’il s’agit d’une maladie qui ne présente que rarement des signes cliniques lorsque la pathologie est à un stade précoce. Les symptômes se manifestent généralement à un stade plus avancé avec l’évolution du cancer. Aucun dépistage n’existe actuellement pour détecter le cancer de l’ovaire.

Sa prise en charge est souvent difficile, car le diagnostic est habituellement fait à un stade avancé du cancer des ovaires.

 

L’endométriose est-elle cancéreuse ?

endometriose pathologie gynecologique chronique

Chez certaines femmes atteintes d’endométriose, des lésions sont présentes au niveau des ovaires. Contrairement au cancer de l’ovaire, il s’agit d’une maladie bénigne. Toutefois, il semblerait que les deux pathologies partagent des caractéristiques communes.

Des chercheurs de l’Université du Queensland (Australie) ont publié un article dans la revue médicale Cell Reports Medicine qui établit un lien entre l’endométriose et le cancer de l’ovaire. Ces deux maladies sont retrouvées exclusivement chez la femme et semblent partager un lien au niveau génétique, d’après leurs conclusions.

L’étude a été conduite sur près de 15 000 patientes atteintes d’endométriose et environ 25 000 femmes porteuses d’un cancer de l’ovaire. Les analyses ont porté sur l’ensemble de leur matériel génétique.

Les résultats montrent que les femmes qui possèdent des gènes prédisposant à l’endométriose présentent aussi un risque légèrement augmenté de voir apparaître un cancer épithélial ovarien. Ce risque est augmenté jusqu’à 2,6 fois selon l’auteure principale de l’étude.

19 marqueurs génétiques seraient capables de prédisposer les patientes à ces deux maladies. Ils pourraient jouer un rôle clé dans le développement de ces pathologies. Mais le risque plus élevé reste globalement rare et les chercheurs ont d’ailleurs précisé qu’une femme sur 76 risquait d’être touchée par un cancer de l’ovaire au cours de sa vie, contre 1 femme sur 55 chez la femme porteuse d’endométriose.

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Endométriose et cancer des ovaires : des résultats à nuancer

Les conclusions de cette étude ne font pas état d’un risque accru très important, et les femmes touchées par une endométriose ne doivent pas être plus inquiètes que cela. Mais ces analyses ont permis de mieux comprendre les mécanismes de ces deux maladies gynécologiques qui pourraient avoir un lien. C’est dans ce but que les scientifiques ont essayé d’isoler les gènes possiblement impliqués dans l’apparition de ces maladies, notamment l’endométriose. L’auteure principale rappelle qu’il existe autant de femmes touchées par l’endométriose que par le diabète, cependant, les deux pathologies ne bénéficient pas du même pied d’égalité lorsqu’il s’agit de la prise en charge.

 

En en apprenant davantage sur les processus et les implications génétiques de l’endométriose, de nouvelles avancées thérapeutiques pourraient voir le jour. Il en est de même pour le cancer de l’ovaire qui est souvent découvert de façon tardive. De nouveaux traitements pourraient aider les médecins à mieux prendre en charge ces deux pathologies pour ralentir ou arrêter leur évolution. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les implications cliniques de ces découvertes et pousser plus loin les investigations.

L’endométriose et cancer de l’ovaire : quels sont les risques de développer la maladie?